Dans la famille des séries inspirées de l’histoire, Netflix nous offre un nouvel exemple. C’est avec L’Impératrice que Netflix nous plonge dans l’histoire avec un grand « H » en ce début d’automne. Cependant, s’agit-il vraiment d’une série historique ? Pas vraiment. La série, qui permet aux fans de The Crown de patienter jusqu’à la nouvelle saison, est en fait assez loin de la réalité. Article garanti sans spoiler.
Synopsis : « Quand la rebelle Élisabeth s’éprend de l’empereur François-Joseph et devient son épouse à la surprise générale, la cour de Vienne lui révèle un univers de pressions et d’intrigues. »
Des personnages plus ou moins proches de la réalité
Commençons par le cœur de cette série, les personnages.
D’abord, la série souhaite dès le départ se séparer de l’image que nous avons tous de Sissi, l’impératrice interprétée par Romy Schneider dans la trilogie des années 50. En effet, la jeune Elizabeth refuse dès le début qu’on l’appelle « Sissi », un surnom infantilisant pour elle. Cela nous donne la ligne directrice pour son personnage : une rebelle, presque féministe. Interprété par Devrim Lignau, le rôle d’Elizabeth tente d’être proche de la réelle impératrice.
Cependant, il manque pour l’instant certains aspects. En effet, Elizabeth de Wittelsbach était plutôt différente de ce qui nous est montré à l’écran. En effet, dans le mythe actuel, elle fait figure de rebelle. Mais, à son époque, elle gênait, n’aimait pas la cour, ni Vienne. Elle était obsédée par son apparence, s’astreignant à un régime draconien pour ne pas prendre de poids, ses cheveux très longs pesant près de 5 kilos ! On est assez loin finalement de la vision de jeune femme espiègle présentée dans la série. Même si certaines facettes sombres semblent vouloir poindre au fil des épisodes.
Autre personnage différent de réalité, au moins physiquement : la sœur d’Elizabeth. En effet, Hélène était brune, mais, dans la série, elle est présentée blonde. Son caractère ne semble cependant pas très différent de ce que l’on connait de la sœur aînée de l’impératrice.
Les autres personnages sont plus proches de la réalité, même si toute la série est très romantisée. Aussi, la vision des personnages est très moderne.
Des costumes peu réalistes dans L’Impératrice
Dans la série The Crown, ce qui nous marque, c’est la ressemblance entre les tenues de la série et celles réellement portées par la famille royale. Ici, on est loin de la réalité historique. De nombreux éléments sont problématiques, que ce soient les matières, les motifs et les formes de vêtements.
Chez les personnages masculins, il manque certains éléments aux tenues d’apparat qu’ils portent. Cependant, rien de choquant, c’est une série et non un documentaire.
Cependant, chez les personnages féminins, c’est beaucoup plus visible et surtout improbable ! Alors, oui, les robes sont très belles, les coiffures élaborées. Après, c’est une affaire de goût. Mais sans être historien de la mode, vous n’avez qu’à regarder un tableau d’Elizabeth ou de sa belle-mère Sophie de Bavière pour comprendre que les costumes ne collent pas historiquement.
La série L’Impératrice est finalement une série inspirée de l’histoire, mais très romancée. Cela ne la rend pas moins bien, il faut juste savoir que ce n’est pas forcément la réalité historique que l’on voit. La série s’attarde plus sur la romance entre Elizabeth et François-Joseph que sur l’histoire de l’empire d’Autriche. Néanmoins, elle reste une série prometteuse qui pourrait tout de même nous amener à mieux connaître la personnalité complexe de l’impératrice. Si Netflix n’a pas encore annoncé de saison 2, cela ne saurait tarder au vu du final et du succès de la série !
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