C’est un fait bien connu : le sport permet de se défouler. Aujourd’hui, il existe de nombreux sports, du plus classique comme le football, à des pratiques plus originales comme le quidditch. Certains se pratiquent avec des animaux tels que l’équitation. Si vous connaissez sûrement ces sports très classiques, saviez-vous que le lancer de renard était l’un des sports les plus à la mode aux XVIIème et XVIIIème siècle ?
Un sport pour la classe dominante
Au XVIIème, pour se divertir, on lit des livres, on s’adonne à des pratiques artistiques, et on s’amuse à lancer des animaux vivants dans les airs. En effet, en plus de chasser et manger les animaux, on les utilise comme loisirs. A l’époque, la société n’a pas les mêmes codes moraux que nous connaissons aujourd’hui. L’animal est alors un objet qui doit servir l’homme. Le lancer de renard est ainsi très populaire dans toute l’Europe, particulièrement en Allemagne et en Pologne.
Ce sport est évidemment réservé à l’élite, seule classe sociale de la population qui peut se permettre ce genre de divertissement. On organise des tournois suivis de banquets et la pratique de ce sport occasionne même des défilés où les hommes et les femmes se déguisent. Il arrive d’ailleurs que l’on pare les renards de masques en carton ou de tissus. Certains monarques étaient particulièrement férus de ce jeu comme Auguste II, roi de Pologne, ou Léopold Ier, roi des Belges.
Les règles du lancer de renards
Ce sport requiert avant tout une surface plane. Il prend le plus souvent place dans la cour d’un château, mais aussi dans des champs. On plante des poteaux et on tire, entre eux, des toiles afin d’avoir une enceinte close, pour que les animaux ne puissent pas s’échapper. Deux personnes tiennent chacune le bout d’une corde, d’un filet ou d’un drap à environ 7 mètres de distance. La corde doit être molle, posée sur le sol.
On relâche ensuite un renard dans l’arène et lorsqu’il passe sur la corde, les joueurs tirent le plus vite possible sur les extrémités pour le faire décoller. Le binôme qui lance le renard le plus haut gagne. Le record du renard lancé le plus haut a ainsi atteint 7,5 mètres. Deux hommes peuvent pratiquer ce sport, mais également des couples mixtes de lanceurs. En effet, la rivalité des couples rendait le jeu encore plus divertissant.
Ce sport peut également se pratiquer en équipes plus nombreuses qu’un simple duo. Dans ce cas, tous les lanceurs se placent les uns à côté des autres. Ainsi, lorsque le premier binôme envoie un renard en l’air, ce dernier retombe sur la corde des deux joueurs voisins et est à nouveau projeté dans les airs. Les joueurs se passent donc le renard entre eux. A l’issue de la partie, le renard est en général mort, mais ce n’est pas toujours le cas. Le jeu pouvait donc être dangereux pour les joueurs dans l’enceinte et il en résulta des accidents. En effet, l’animal blessé et terrifié peut, à juste titre, tenter de mordre ou griffer les joueurs.
Les renards et bien d’autres animaux
Les renards étaient les animaux les plus populaires pour ce jeu mais n’étaient pas les seuls utilisés. En effet, ils pouvaient être remplacés par des chats, des furets, des blaireaux ou tout autre animal sauvage.
Lors du célèbre tournoi de lancer organisé par Auguste II à Dresde, on a ainsi lancé et tué pas moins de 647 renards, ainsi que 533 lièvres, 34 blaireaux, 34 marcassins, 21 chats sauvages et 3 loups. Outre le lancer de renard, particulièrement à la mode, d’autres jeux existaient à l’époque dont le but consistait à tuer des animaux comme le « jeu de l’oie » ou « l’arrochage du coq ».
Bien que difficilement concevable aujourd’hui, il fût un temps où la maltraitance animale était un sport. Une tradition qui perdure en partie aujourd’hui avec des pratiques comme la chasse à courre. Fort heureusement, la société a évolué et le lancer de renard, autrefois si populaire, est aujourd’hui une pratique impensable. Toujours sur le sujet du sport, saviez-vous qu’à cette même époque, on inventait une autre pratique surprenante mais (généralement) inoffensive : le saut en parachute ?
Sources :
Article intéressant mais trop orienté anti-chasse malheureusement
La chasse à courre est loin d’être la maltraitance que vous citez..sans quoi les grands prédateurs tels que le loup ou le lion en sont de parfaits adeptes lorsqu’ils expriment leurs instincts de chasse 🙂
1 : faire courir un animal jusqu’à l’épuisement pendant plusieurs heures avec une meute de chiens à ses trousses est de la maltraitance à la fois physique (course jusque à l’épuisement) et mentale (panique d’avoir plusieurs prédateurs humains et animaux à ses trousses). On peut aimer la chasse à courre, mais on ne peut pas renier le fait qu’il s’agit de faire souffrir un animal pour le plaisir, ce qui est de la maltraitance.
2 : Le loup ou le lion chassent pour se nourrir, ce qui n’est absolument pas le cas de la chasse à courre qui est un « loisir ». Si demain on supprime la chasse à courre, les adeptes n’auront aucun problèmes pour se nourrir. Tandis que si demain on empêche les lions et les loups de chasser, l’espèce s’éteindrait.
Si vous le dites, comparer des abrutis déguisés qui pourchassent un animal terrorisé avec une meute affamé, juste pour se distraire, avec des animaux qui survivent en chassant, est tout à fait pertinent. Ca s’appelle un sophisme , une façon hypocrite de défendre une cruauté parce que ça vous fait bander.
Et la tauromachie, on en parle?..