L’arbre généalogique le plus grand du monde remonte à 100 000 ans !

Alexandra Gueguiniat
Alexandra Gueguiniat
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Un arbre généalogique géant, voilà ce qu’ont créé des chercheurs de l’université d’Oxford avec de l’ADN. Cette étude a été publiée récemment dans la très prestigieuse revue Science. Composé de 27 millions de personnes (vivantes ou mortes), cet arbre généalogique devrait permettre aux individus de mieux comprendre l’histoire de l’Humanité. Une avancée importante, qui révèle beaucoup d’indications sur les ancêtres de l’Homme !

Pour parvenir à ce résultat, les scientifiques ont combiné les données génomiques d’environ 3 600 personnes issues de 215 populations différentes. Des informations récoltées aux quatre coins du monde, datant de 1 000 à 100 000 ans pour les plus anciennes.

« Nous avons créé le plus grand arbre généalogique humain jamais réalisé », explique le chercheur Anthony Wilder Wohns.

Pour réaliser cet arbre, les chercheurs d’Oxford ont imaginé des algorithmes capables de combiner différentes bases de données et d’insérer les génomes anciens et modernes. C’est grâce à ces mêmes algorithmes que les racines de la « généalogie humaine » ont été plantées. Une généalogie unique, qui retrace l’ascendance de toute l’humanité. Avec cet immense arbre généalogique, chaque personne détenant ses informations génétiques peut désormais connaître ses ancêtres lointains et déterminer le lieu où ils vivaient.

« Nous reconstruisons les génomes de nos ancêtres et, en les utilisant pour former un vaste réseau de relations, nous pouvons alors estimer quand et où ces ancêtres ont vécu », détaille Anthony Wilder Wohns.

Un arbre généalogique pour cartographier les migrations humaines

Le document confirme les conclusions actuelles sur l’histoire de l’Homme. C’est bien en Afrique que sont apparus les plus anciens ancêtres humains. Et c’est également là-bas que les scientifiques observent la plus grande diversité génétique.

Mais, à l’inverse, cette étude remet aussi certaines croyances en question. La date des premières arrivées sur le territoire américain serait en réalité erronée. En effet, si celle-ci avait été fixée à 18 000 ans par de nombreux archéologues, des traces remontant à 56 000 ans ont été découvertes. Des données qui soulèvent beaucoup de questions auprès des chercheurs. Avec des preuves que les Hommes sont arrivés plus tôt que ce qu’ils pensaient en Amérique du Nord, des approfondissements doivent être menés par les chercheurs afin de découvrir de potentiels flux migratoires, jusqu’alors inconnus. Un objectif de taille qui pourrait permettre de percer certains mystères de l’évolution et de la migration des civilisations au fil du temps.

Anthony Wilder Wohns et son équipe ne comptent donc pas s’arrêter là. Plus ils récolteront de génomes, plus ils agrandiront l’arbre généalogique et remonteront dans l’histoire de l’Humanité. Cette méthode peut servir de base aux études sur chaque espèce. Elle pourrait également aider dans la recherche médicale. 

 

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