La Fine fleur sort au cinéma mercredi 30 juin. Réalisé par Pierre Pinaud, le film nous emmène dans les pas d’Eve Vernet, interprétée par Catherine Frot, et de son exploitation horticole en difficulté. Un film qui nous raconte une part de vie avec ses nuances, et beaucoup de naturel.
Synopsis : Eve Vernet a été la plus grande créatrice de roses. Aujourd’hui, elle est au bord de la faillite, sur le point d’être rachetée par un concurrent puissant.
Véra, sa fidèle secrétaire, croit trouver une solution en engageant trois employés en insertion sans aucune compétence horticole…
Alors que quasiment tout les sépare, ils se lancent ensemble dans une aventure des plus singulières pour sauver la petite exploitation.
Une mise en scène intimiste
Ce qui marque le plus dans le film réalisé par Pierre Pinaud, c’est la simplicité de la narration. En effet, elle est linéaire, et donc, simple à suivre. On ne se prend pas la tête pour comprendre à quelle époque on est : on est dans le présent. S’il y a besoin de savoir des choses du passé, les personnages l’évoquent, on est donc dans le souvenir. Le film ne s’encombre pas de flashbacks, il n’y a pas non plus de sauts dans le temps. L’action se déroule sur une année, avec ses quatre saisons, temps qu’il faut aux roses pour naître, pousser et fleurir.
De même, la manière de filmer est très intimiste, presque toujours un cadre serré sur les personnages. En fait, on a l’impression d’être avec eux. Au-delà d’une histoire, on serait presque dans un documentaire. On suit la vie et l’évolution des personnages de manière naturelle, au rythme de la vie de l’exploitation horticole.
Des acteurs qui portent l’espoir dans La Fine fleur
Dans ce film, il y a peu d’acteurs, mais chacun se détache à sa manière. Bien entendu, nous avons un duo Catherine Frot – Vincent Dedienne délicieux à regarder. L’une aime son métier, tandis que l’autre ne pense qu’à la recruter pour gagner encore plus d’argent.
Ensuite, les acteurs qui jouent les employés de l’exploitation horticole sont vraiment très bons dans leurs rôles respectifs. En effet, chacun possède une personnalité à part, en lien avec une histoire personnelle plus ou moins développée. C’est d’ailleurs une grande réussite pour Melan Omerta, qui joue dans son premier long-métrage et qui, toujours très naturellement, incarne parfaitement son rôle de jeune en insertion. De même pour ses deux collègues en insertion joués par Fatsah Boyahmed et Marie Petiot, qui jouent avec une grande sensibilité.
En effet, jouer des personnes en insertion peut être compliqué. On pourrait vite tomber dans la caricature, surtout avec le rôle de Melan Omerta qui incarne un jeune en difficulté qui a connu les trafics de drogues et la détention. Cependant, aucune caricature, tant le jeu est dans la retenue et jamais dans l’exagération. Bien entendu, il y a des temps pour rire dans ce film et des situations drôles grâce à la différence entre les personnages qui sont issus de milieux différents.
Enfin, le lien entre notre horticultrice et ses employés en insertion est initié par Olivia Côte, qui joue Véra, l’employée fidèle d’Eve Vernet. Elle réunit des milieux sociaux différents sur l’exploitation horticole qu’elle souhaite sauver. Elle est le lien entre eux. C’est avec son personnage inquiet et combatif que naît l’espoir dans ce film. Et c’est bien l’espoir qui en est le message le plus important. Chaque personnage est différent, mais ils sont tous réunis par l’espoir de sauver l’exploitation horticole.
Intime et porteur d’espoir, La Fine fleur est un film français qui fait du bien. Pas une comédie lourde, mais des acteurs sensibles au jeu simple et naturel. À retrouver dans les salles obscures dès le 30 juin.