C’est le jeu le plus attendu de 2026 : GTA 6 ! Le jeu, qui fait partie d’une licence ambitieuse, on pourrait même dire majestueuse, ne cesse d’être repoussé. S’il devait originellement sortir en mai, il vient d’être repoussé au 19 novembre 2026. Qu’attendre du titre de Rockstar ? Et puis, qu’est-ce qu’un report d’un jeu « triple A » signifie dans une industrie du jeu vidéo aussi abîmée ?
Tout ce qu’on sait sur GTA 6
GTA 6 fait revenir la série à ses racines en nous plongeant dans Vice City (Miami) et le reste de l’état de Léonida (la Floride). On y suivra deux protagonistes, un couple de criminels du nom de Lucia Caminos et Jason Duval. Les deux seront jouables, tels des Bonnie & Clyde modernes. Lucia est la première protagoniste principale jouable de la série entière et rejoint la courte liste de femmes jouables dans un triple A.

Evidemment, le jeu sera en monde ouvert et promet un univers déjanté. On sait déjà grâce aux trailers que de nombreux véhicules seront disponibles (avion, jetski, hélicoptère, divers modèles de voitures…) et les rumeurs disent que l’IA sera améliorée, notamment du côté des policiers et de leur système de traque. A vrai dire, on ne sait quasiment rien du prochain titre Rockstar. Comme à l’accoutumée, le studio garde le mystère et se protège des leaks.
Une industrie vidéoludique entre crunch et reports
L’industrie vidéoludique est en perdition depuis un moment. Les grands groupes ont des plaintes au derrière pour harcèlement et corruption, les conditions de travail sont ignobles car on demande aux employés de « crunch » : un travail qui ne s’arrête jamais, qui épuise, avec des heures supplémentaires non rémunérées…
On sait que certains titres sortent au prix de la sueur, du sang et des larmes des développeurs. C’est d’ailleurs pour ça que beaucoup d’entre eux ne sortent pas finis. Les studios ont un rapport terrible de l’offre et la demande. C’est pour ça qu’on voit un jeu Pokémon Switch tous les deux ans, et qu’à chaque fois il n’est pas fini. Ou pour ça qu’on a eu une sortie désastreuse de Cyberpunk 2077.

Rockstar n’a pas un passé glorieux non plus. Ils sont coutumiers du crunch selon beaucoup de témoignages, dont un développeur du très bon Bully qui décrivait son travail comme une prison avec une implication de 18 heures quotidiennes 7 jours sur 7. Néanmoins, les employés en charge de GTA 6 auraient dit que sur ce jeu là, c’était le jour et la nuit, que les conditions s’étaient drastiquement améliorées. On espère sincèrement qu’ils ont vraiment appris de leurs erreurs. Un peu de remise en question d’un grand studio vidéoludique permettrait d’aller de l’avant.
On voit les joueurs se plaindre sur les réseaux sociaux, on voit les gens déçus. Mais on serait d’avis qu’un report est une bonne nouvelle dans cette industrie aux tendances oppressantes. On préfère largement un report qu’un jeu non fini et/ou qui a torturé ses artistes. On se demande à quel point le grand public est au courant des conditions de travail dans le jeu vidéo, ou tout simplement si la majorité de ce public n’en a rien à faire.

Le grand public n’est que très peu sensibilisés à ce genre de sujets, et ça rejoint une question de surconsommation qui touche bien d’autres sujets comme la fast-fashion. Est-ce qu’on peut vraiment demander à tout le monde (on parle bien du public) d’être éthique ? On ne pense pas. Et à vrai dire, ça rejoint des questions sociales bien plus complexes que ça.
Maintenant, une question persiste. Quel sera le prix de GTA 6 ? C’est la plus grande franchise du jeu vidéo, selon nous elle a bien plus de pouvoir que Mario ; qui a déjà élevé les prix de son Mario Kart World à 80 euros. Tout est entre les mains de Rockstar. S’ils décident de le vendre au-delà de 70/80 euros, l’avenir du jeu vidéo sera très sombre. Les grosses productions deviendront inaccessibles et, par conséquent, le grand public verra le jeu vidéo comme un loisir de luxe. On attend avec appréhension.
GTA 6 sortira donc le 19 novembre 2026 sur PS5 et Xbox Series. Comme déjà dit, on préfère un report à un crunch. Mais peut-être faudrait-il que les studios arrêtent d’annoncer des dates un peu trop tôt.
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