Erol Josué s’inspire du vaudou haïtien pour son album « Pelerinaj »

Antoine Menutin
Antoine Menutin
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Erol Josué revient avec l'album Pelerinaj après treize ans d'absence. Voilà l'occasion de découvrir en musique sur Cultea une figure majeure de la musique haïtienne

Après treize ans d’absence, Erol Josué revient avec l’album Pelerinaj. Voilà l’occasion de découvrir une figure majeure de la musique haïtienne. Etant à la fois danseur, chanteur, chorégraphe, conteur et prêtre vaudou, Erol Josué a créé ici un album varié, entre musique traditionnelle et ambiances électro.

Erol Josué n’avait plus donné de nouvelles musicales depuis près de treize ans. Cependant, la richesse de son album Pelerinaj prouve qu’il n’a pas chômé durant toutes ces années, pendant lesquelles il a multiplié les collaborations. En témoigne le premier extrait, Erzulie, où l’on retrouve à la direction artistique Philippe Cohen Solal (du Gotan Project notamment). A ses côtés, on retrouve également Jorge Bezerra (multi-percussionniste qui s’est fait connaître auprès de Joe Zawinul), Arthur Simonini (violon et clavier entendu auprès de Bibi Tanga) et le percussionniste haïtien issu du cercle vaudou, Claude Saturne.

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Les nombreuses influences d’Erol Josué

En octobre 2012, Erol Josué a été nommé directeur général du Bureau National d’Ethnologie en Haïti. Cette fonction de fédérateur du patrimoine immatériel du Vaudou est loin d’être antagoniste avec ses prestations scéniques. En effet, son nouvel album est la somme de toutes ses recherches, voyages et collaborations. A travers celui-ci, l’artiste démontre une fois de plus ses extraordinaires talents de chanteur et performeur. Par ailleurs, le « hougan » (prêtre vaudou) et anthropologue reconnu réside entre Port-au-Prince et New York. On ressent donc, dans sa musique, ses influences puisées à la source des antiques chants sacrés vaudous et des vibrations afrobeat et électro.

Du vibrant hommage à la déesse de l’amour (« Erzulie ») à celui dédié à la foudre version deep electro (« Ren Sobo a »)… Des murmures intimistes (« Tchébé tchébé ») au vacarme grouillant de la banlieue sud de Port-au Prince (« Kafou »)… Erol Josué est autant à l’aise avec les incantations traditionnelles des choeurs de femmes de son temple familial, qu’avec les caïds de la scène house de New York.

En premier extrait, voici Erzulie à découvrir en vidéo :

https://www.youtube.com/watch?v=xg1v4cVbwtA

Le Facebook d’Erol Josué

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