« Avatar : de feu et de cendres » est aussi beau qu’émouvant, malgré des faiblesses [critique]

"Avatar : de feu et de cendres" est un divertissement aussi beau qu'émouvant, malgré quelques faiblesses [critique]

Il est temps de retourner sur Pandora ! Cette fois-ci, nous n’aurons pas eu à attendre une quinzaine d’années pour découvrir la suite des aventures de Jake Sully et de sa famille. Avatar : de feu et de cendres débarque dans nos salles obscures ce 17 décembre, faisant suite aux événements dramatiques du deuxième opus. Avec cette nouvelle aventure, James Cameron nous offre une fois encore un film très maîtrisé et fort émouvant, même si on sent que la saga commence à montrer quelques faiblesses… 

Synopsis : après la perte de leur fils Neteyam dans la guerre contre les humains, Jake et Neytiri font leur deuil et préparent la contre-attaque. De leur côté, les humains sont prêts à tout pour se débarrasser de Jake Sully et du symbole qu’il représente. Dans cette optique, le colonel Miles Quaritch (ressuscité dans un corps d’Avatar) noue une alliance avec le peuple des cendres, une tribu Na’vi très belliqueuse, menée par la fougueuse et sadique Varang…

James Cameron : toujours maître des émotions et du grand spectacle 

Passons sur ce qui est une évidence : ce film est BEAU ! Comme toujours, les effets visuels sont à couper le souffle et la maîtrise technique atteint de nouveaux sommets avec Avatar : de feu et de cendres. Mais au-delà des effets visuels, c’est surtout par sa mise en scène que James Cameron brille encore et toujours.

"Avatar : de feu et de cendres" est un divertissement aussi beau qu'émouvant, malgré quelques faiblesses [critique]

Loin de se reposer uniquement sur la beauté du décor, le maestro Cameron nous gratifie une fois encore d’une réalisation ludique, grandiose et parfaitement lisible, même au cœur des scènes d’action les plus chaotiques. Ce qui est plus époustouflant encore, c’est le réalisme saisissant de Pandora. Malgré des effets spéciaux omniprésents, Pandora est un monde stupéfiant de réalisme, presque palpable, permettant ainsi une immersion totale.

Mais la performance technique ne serait rien sans les émotions que peut susciter le film. Et là encore, Avatar : de feu et de cendres sait se montrer généreux. Ce troisième opus sait se montrer drôle, tendre, révoltant et touchant, toujours avec beaucoup de puissance émotionnelle. Loin de se reposer sur ses seuls visuels, la saga Avatar brille d’abord et avant tout par la façon dont elle parvient à nous toucher au cœur. Une fois de plus, c’est une mission accomplie. Nul doute que certaines larmes vont couler dans les salles de cinéma…

"Avatar 3" est un divertissement aussi beau qu'émouvant, malgré quelques faiblesses [critique]

Avatar 3 : la saga face à ses limites ? 

Si nous ne pouvons que saluer la performance que représente Avatar 3 en tant que pur divertissement, force est de constater que la saga commence à montrer quelques faiblesses. Cela se ressent en premier lieu dans la gestion du rythme qu’a adopté ce troisième opus. Certes, Avatar : de feu et de cendres est un film appréciable de bout en bout et pas à un seul moment nous ne nous sommes ennuyés. Cependant, la construction du film a de quoi laisser perplexe. En effet, si l’on reprend une structure de scénario classique, un film se construit en trois grandes parties : l’exposition, la confrontation et la résolution. Sauf qu’Avatar 3 est plutôt construit en deux grandes parties :

  • Une loooooongue introduction qui prend la moitié du film
  • Une loooooongue conclusion qui prend l’autre moitié du film

En soi, cela ne pose pas de problème pour suivre le récit, mais cela laisse une impression assez bizarre quand on décortique.

avatar 3 critique

À cela s’ajoute un autre problème, à savoir la gestion des enjeux. Le film veut parler de trop de choses, de trop de personnages, en trop peu de temps… Et si cela passait encore dans Avatar 2, cet épisode 3 commence à montrer des signes d’essoufflement. Car au final, tout est abordé, mais rien n’est complètement développé. La psychologie des personnages est mise en avant, mais manque un peu d’épaisseur, les enjeux politiques sont à peine effleurés alors qu’ils sont passionnants, certains personnages sont abandonnés en cours de route, la conclusion laisse une porte ouverte mais on ne sait pas trop vers quoi… Bref !

Et là on touche du doigt le plus gros problème d’Avatar : de feu et de cendres : ce film est trop court. Oui oui, ce film de 3h17 est trop court pour raconter tout ce qu’il a à raconter. Et les problèmes de construction scénaristique viennent sûrement de là. C’est un film qui a désespérément besoin d’une version longue, avec une bonne heure de plus, afin d’exploiter son plein potentiel. Peut-être dans quelques mois, lors de sa sortie sur Disney+ (on peut rêver non ?).

Avatar : de feu et de cendres est indéniablement un divertissement de haute volée. Avec ce troisième opus, James Cameron confirme une fois encore son talent de metteur en scène et de storyteller. Et malgré quelques faiblesses qui pointent ça et là, nul doute que les spectateur.rices trouveront leur compte avec ce nouvel opus, aussi émouvant que bien réalisé. 

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Avatar : de feu et de cendres, bande-annonce VF 

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