Six ans après l’épisode 1800, Ubisoft Mainz est de retour avec sa franchise culte de city builer et de gestion. Anno 117 Pax Romana plonge les fans d’histoire dans l’Antiquité romaine. Notre première expérience avec la série fut très satisfaisante, malgré des difficultés pour les débutants. Tous les fans du genre seront immédiatement conquis.
Nota Bene : Nous avons attendu de terminer Anno 117 pour faire notre test, sachant que nous ne sommes pas habitués au genre du city builder.
Précisons-le dès maintenant, voir notre petit monde se bâtir au fur et à mesure de notre parcours sur Anno 117 Pax Romana est absolument plaisant. Au début, on pose quelques petites habitations modestes pour nos citoyens, puis on ajoute un peu de terres agricoles, des ateliers, des scieries puis de quoi se nourrir… Puis viendra enfin le moment où nos résidents s’installent, faisant évoluer leurs demandes.
Pour couronner le tout, il faut savoir s’organiser étape par étape avec pas mal de réalisme pour accomplir les demandes et faire prospérer notre cité. Si les habitants ont besoin de pain, il faudra cultiver du blé puis cuire le tout. Si on construit trop vite sans assez d’habitants, tout s’arrête. Il faut donc agir minutieusement.

On peut être perdu et vite perd ses repères au début, mais, fort heureusement, on apprend doucement mais sûrement. Très doucement pour être précis, ce qui est un bon point lorsque l’on n’a jamais touché la franchise en dehors de sa démo lors de la Paris Games Week 2025. Notons également que l’on peut repositionner les bâtiments sans pertes de matériel ou de pénalité, ce qui est assez rassurant.
Anno 117 Pax Romana et la belle province !
Les maîtres bâtisseurs et toutes les personnes rêvant de devenir le fondateur d’une cité seront ravi qu’Anno 117 Pax Romana nous permette de diriger deux provinces en parallèle, sans interruption. D’un côté Latium, une contrée baignant dans le soleil et de l’autre Albion, une terre qui fera office de véritable défi tant le terrain est hostile. Il faudra se débrouiller pour gérer parfaitement les deux provinces et s’assurer que la vie continue d’exister et que les gens travaillent, consomment, évoluent.
Il est vrai qu’on peut être très tenté de créer nos cités n’importe comment, mais cela aurait de graves conséquences sur nos installations et sur l’industrialisation proposé par le titre. Pensez donc réellement à créer votre région comme un véritable architecte professionnel et ne posez pas tout n’importe comment.

Toutefois, prudence à l’interdépendance de nos citoyens et assurez vous toujours d’exploiter au maximum les deux territoires. Le Latium produit du vin et de l’huile ? Envoyons-les vers Albion où les cultures sont presque impossibles. Albion extrait du fer ? Utilisez-les à bon escient pour vos ateliers latins. Un tout qui enrichit complètement la dimension stratégique du jeu et le rend de plus en plus complexe. Néanmoins, c’est regrettable que toutes les possibilités offertes par le titre arrivent tardivement, trop tardivement, d’autant que la campagne est plus que discutable.
De bonnes idées mais un scénario peu abouti !
Soyons honnête : l’histoire n’est pas spécialement des plus emballantes. Pour la première fois dans Anno, on incarne des personnages définis : Marcus ou Marcia, membres d’une famille patricienne en l’an 117 après J-C. Sur le papier, cela promet des intrigues politiques et des moments marquants. En pratique, cela ressemble beaucoup à la campagne de Skull and Bones, ce qui signifie un énorme prétexte pour un long apprentissage d’une dizaine d’heures. On se contentera simplement de gérer nos provinces et on oubliera vite l’histoire, même si ce n’est pas faute d’avoir essayé.
Pourtant, l’intrigue autour de Marcia avait tout pour plaire : ne serait-ce que pour interroger la place d’une femme dans cette époque, contrainte d’épouser un vieil homme. Un mélange de sororité, de courage et de politique.

Dans Anno 117 Pax Romana, on apprécie énormément l’évolution vers la romanisation (forcément, il fallait placer ce mot !) de nos contrées. Nos bourgs adoptent progressivement une architecture des plus belles et les citoyens varient entre les traditions et les coutumes impériales. Tout prend vie devant nos yeux et le système de religion est un excellent moyen de se prendre pour un Dieu. Que les dieux de la guerre ou des récoltes soient avec vous.
Cependant, on ne peut s’empêcher de soupirer devant un souci de rythme important. C’est simple, une fois que l’on est parfaitement stabilisé et que tout va bien dans nos colonies, on patiente. Trop. Beaucoup trop. Une attente en temps réel que l’on aurait aimé avoir plus de variétés pour le trouver moins long. Certes, quelques petits défis apparaissent pour nous faire patienter, mais cela ressemble beaucoup à du remplissage.
Nota Bene : Nous avons testé le jeu sur PS5 après l’avoir essayé lors de sa démonstration sur PC lors de la Paris Games Week. Le portage est de très bonne qualité mais apprendre toute les subtilités du gameplay ne sont pas des plus simples à cause de… La manette ! On se rend très vite compte que beaucoup de touches manquent, ce qui va complètement doubler le temps d’apprentissage.
Pour une première virée dans le city builder d’Ubisoft, Anno 117 Pax Romana est un incontournable du genre pour les fans malgré ses défauts et ses problèmes de rythme. Néanmoins, il conviendra parfaitement aux débutants et aux non-initiés. La formule à son plus haut niveau, sans aucun doute !
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!["Anno 117 Pax Romana" est un bon épisode pour découvrir la franchise [TEST]](https://cultea.fr/wp-content/uploads/2025/12/anno-117-pax-romana-6-1920x1200-7454c4bb3f3d.jpg)

