« Lost Soul Aside » : un bon jeu dépourvu d’âme ! [TEST]

"Lost Soul Aside" : un bon jeu dépourvu d'âme ! [TEST]

Attisant une forte curiosité depuis ses longues années de développement, Lost Soul Aside s’invite dans nos rentrées. Verdict après plusieurs heures ? Le titre semble avoir copié sans réfléchir toutes ses influences, dont il semble un produit bas de gamme. Déception à venir ? 

Lost Soul Aside est un rêve devenu réalité pour son concepteur Bing Yang, le talentueux jeune homme désireux de créer son fan game à l’ambition démesurée. En 2014, l’extrait qu’il présente sur les réseaux sociaux prend une telle ampleur que Playstation décide d’investir sur le projet. L’année dernière avait marqué le succès commercial incontestable de Black Myth Wukong en Chine, on peut donc reconnaître que l’éditeur avait du flair. Une décennie plus tard, Yang dispose d’une équipe et termine son projet avec plus ou moins de difficultés. Si nous lui adressons nos plus sincères félicitations pour avoir réussi cet exploit, nous resterons dubitatifs sur ce projet très frustrant et décevant, déployant pourtant de jolies qualités.

Nota Bene : Nous avons testé le jeu sur PS5. Avant de commencer, nous vous invitons à lancer le jeu avec les doublages chinois. Oubliez la version anglaise totalement désastreuse qui n’aide vraiment pas à entrer dans l’univers du jeu…

Bienvenue dans la capitale de l’Empire de Celestria, où vivent Kaser, notre héros, et sa sœur Louisa. Tous les deux sont membres de la rébellion menée par Sélène, cheffe d’une organisation voulant renverser le tyran. Alors que tout se met en place, Kaser et Louisa sont séparés. Le personnage principal va s’associer avec Arena, une créature emprisonnée par l’Empereur qui lui conférera des pouvoirs uniques pour retrouver sa sœur et libérer le monde. Oui, le scénario reste d’un classicisme absolu pour un résultat vidéoludique fortement inégal.

Mêlant le beat’em up avec le RPG, Lost Soul Aside navigue toujours entre le chaud et le froid durant la quinzaine d’heures nécessaires à sa complétion. D’un côté, il est graphiquement somptueux, mais de l’autre, l’animation de ses personnages laisse fortement à désirer. Les musiques sont entraînantes, mais bien peu marquantes. Les phases de combats sont grisantes et représentent le meilleur argument du jeu, contrairement à l’exploration entachée par des murs invisibles et son contenu vide. Surtout, chaque découverte est fortement réduite par un sentiment de déjà-vu dans un autre jeu vidéo. C’est exactement toute la tragédie du jeu, puisqu’il ne possède rien d’unique !

Lost Soul Aside ne sait pas qui il est vraiment et c’est dommage !

Alors, Lost Soul Aside est-il un mauvais jeu ? Oui et non. Sans ces problèmes fréquents d’optimisation et ses chutes de framerates à en pleuvoir, les sessions ne seraient pas pénibles. Le titre serait, sans aucun doute, fortement plaisant à jouer, tant il connait toutes ses références en matière de hits vidéoludiques. Sauf que les ennuis viendraient justement de ses différentes inspirations. En voulant puiser sa force dans les franchises Devil May Cry, Final Fantasy Versus XIII, NieR Replicant ou Final Fantasy, le jeu de Bing Yang et son équipe oublie complètement qui il est.

Malgré le budget et les rêves de grandeur d’un tel projet, il n’a malheureusement conservé que l’identité de ce petit fan game construit de son côté. Reprendre les forces de ses influences et se les réapproprier est important lorsqu’on veut créer son projet.

Toutefois, tout bon ou mauvais jeu doit se doter d’une âme, d’une volonté de se démarquer du reste du monde pour forger sa propre voie. Lost Soul Aside s’est taillé un corps d’athlète imposant, mais imparfait, une musculature de gaming qui souhaite en mettre plein la vue avec sa jouabilité et ses graphismes. Hélas, son identité ne s’est pas forgée et s’enferme dans le ressenti du déjà-vu. Le héros ne restera qu’un Noctis 2.0 à nos yeux, Arena n’est que Weiss de NieR Replicant et l’intrigue n’en reste pas moins une reprise de toutes les productions de Platinum Games avec un soupçon Nomuresque. Certains critiques le nommaient le Devil May Cry de Temu. Peut-être avaient-ils raison ?

Marqué par son storytelling qui nous prouve que les rêves de créer son jeu vidéo est possible, Lost Soul Aside manque d’une véritable touche de la part de son auteur. Fait plutôt ironique après presque dix ans de développement. Sans être un mauvais jeu, il reste tout juste honnête et défoulant, le titre peine sérieusement à convaincre avec son amateurisme. Finalement, apprendre les leçons comme un bon élève ne suffit pas. Bing Yang, si tu nous lis, tu as tous nos encouragements pour ta prochaine œuvre ! A petit prix, pourquoi pas !

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Bande-annonce Lost Soul Aside

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1 réflexion au sujet de « « Lost Soul Aside » : un bon jeu dépourvu d’âme ! [TEST] »

  1. The article offers a balanced critique of Lost Soul Aside, highlighting its technical flaws yet acknowledging its visual appeal. I appreciate the honest assessment and the encouragement for the developer to improve in future projects.nyt game

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