!["Elden Ring Shadow of the Erdtree" est une extension fabuleuse digne du jeu de l'année ! [TEST]](https://cultea.fr/wp-content/uploads/2024/08/elden-ring-shadow-of-the-erdtree-dlc-1260x710.webp)
Elden Ring Shadow of the Erdtree est le contenu additionnel à succès du jeu lauréat de plus de 300 récompenses. En moins de sept jours, l’extension avait conquis la presse et plus de 5 millions de joueurs. Un score plus que mérité, tant le DLC a tout du jeu de l’année 2024. Aujourd’hui, le titre se destine à rester un phénomène !
Que ce test est particulièrement rude. Elden Ring Shadow of the Erdtree est disponible depuis le 21 juin, et ce n’est que maintenant que nous éprouvons le besoin de rédiger son test sur Cultea. Les mots pour décrire ce que représente ce bijou sont tellement nombreux, que la crainte d’une quelconque révélation de notre part pourrait nous faire culpabiliser.
Pourtant, nous ne sommes pas si dupes ; nous réalisons bien qu’une grande majorité des fans s’était empressée de se spoiler le nom de la nouvelle légende qui détrônerait la redoutable Malenia de son piédestal. Seulement voilà, les Sans-Eclats désirant impérativement connaître le potentiel de l’abominable Messmer et du Boss Final sont sûrement passés à côté de tant d’aspects importants de ce Elden Ring Shadow of the Erdtree.
Nous pourrions raconter beaucoup pour transcrire notre amour sur ce jeu, mais nous tâcherons d’en conter le moins possible. Commençons alors par la conclusion de ce test, le titre de From Software est un sérieux candidat pour le Jeu de l’Année ! Fait plus improbable qu’il ne soit qu’une extension.
Nota Bene : Même si vous connaissez l’identité du Boss Final, de celui qui fait trembler rien que par son terrible nom, nous ne le mentionnerons pas au cours de ces lignes. Aussi, parce que nous avons testé Elden Ring sur PS4, nous avons décidé de lancer le DLC sur PS4. Contrairement à ses homologues next-gen, cette version n’a pas à rougir malgré des détails de l’environnement plus inégaux et des chutes de framerates sur certains passages à cheval. L’expérience de jeu n’en est nullement gâchée !
Plonger dans le Royaume des Ombres, c’est accepter de parcourir les tréfonds de l’Enfer. La volonté d’arpenter une noirceur fidèle à la tradition des œuvres de From Software. Cependant, entrer dans ce monde sombre ne sera pas à la portée du premier venu. Dans le jeu original, il faut crier victoire face à Radahn, le Fléau des Astres et Mohg, le Seigneur du Sang pour obtenir la bénédiction du dernier héritier au trône de Marika. Cet héritier si mystérieux répondant au nom de Miquella, sujet de théories farfelues, est actuellement retenu prisonnier de son cocon dans le Palais Mohgwyn.
L’amour de la mort est si grand !
Les premiers pas dans le Royaume des Ombres sont particulièrement grisants. La vaste étendue de la Plaine Sépulcrale prouve que l’équipe de Hidetaka Miyazaki n’a rien perdu de son talent et on se surprend déjà à contempler la beauté de ce paradis perdu. Immédiatement, nous constatons que cette extension s’annonce grande. Alors que nous avançons, nous pénétrons dans une crypte et l’on se retrouve enfermé. Le premier boss va bientôt goûter à la lame de notre bandit. Malgré notre Niveau 175, deux coups lui suffisent pour nous exterminer. L’humiliation est grande. Ce ne sera pas la première, puisque Elden Ring Shadow of the Erdtree est effroyablement difficile. Dix fois pire que le titre original. Un univers impitoyable.
Apprendre les patterns des adversaires ne sera pas suffisant, puisqu’un bon équipement et une grosse dose de dextérité seront des atouts non négligeables. Pour subvenir à nos besoins face à ce challenge diabolique, l’exploration sera de mise. En utilisant des bénédictions dissimulées dans l’immense terrain de jeu, les Sans-Eclats pourront tenir un peu plus longtemps et porter des coups plus puissants.
Cette recherche étant primordiale, c’est un tout nouveau système de progression qui s’ajoute au titre. Par conséquent, il agit comme une excellente raison de s’aventurer dans tous les recoins de la nouvelle carte. Un concept aussi bien fichu (mais qui pourrait aussi diviser son public) que ne l’était celui de The Legend of Zelda Breath of the Wild qui révolutionnait la traversée d’un monde ouvert.
Généreux dans la douleur !
Au premier abord, l’idée de ce nouveau système d’évolution semble frapper d’un brin de folie, se rapprochant beaucoup de Sekiro Shadows Die Twice. Mais on réalise très vite que tout est parfaitement justifié dans l’intrigue. Après tout, nous sommes dans son monde, son cauchemar si vous voyez à qui on se réfère…
Rien que ce système de progression pourrait suffire en nouveauté pour ce DLC, mais c’était sans compter sur l’extrême générosité dont fait preuve Elden Ring Shadow of the Erdtree. L’exploration de la nouvelle zone géographique et la confrontation contre la quarantaine de Boss (que nous avons surmontée) récompense avec plus de 100 nouvelles armes, réparties en 8 catégories, qui changent complètement notre manière d’aborder le gameplay. Si les ennemis sont sans pitié, agressifs et sans temps morts, alors il faudra se comporter pareil. Autant vous avouer que nous n’avons pas tout accompli ! Mentionnons également les nouveaux collectables, les objets à jeter sur nos adversaires et les cendres de guerre. Jamais un DLC ne fut aussi conséquent…
En vérité, bien qu’il ne soit justement qu’une extension, Elden Ring Shadow of the Erdtree aurait pu être une véritable suite légitime. Une cinquantaine d’heures sera nécessaire pour compléter cette aventure supplémentaire à 100 %, ce qui est tout bonnement hallucinant pour un DLC. Les donjons sont bien plus diversifiés que dans le jeu original de From Software et l’exploration toujours aussi gratifiante. Elden Ring Shadow of the Erdtree comporte tellement de surprises que la durée de vie que nous avons décrite semble plus grosse. Pour cause, l’impression que nous n’avons pas tout découvert du titre est évidente.
Le contenu additionnel de Bloodborne entrait dans les meilleurs du genre, mais Elden Ring Shadow of the Erdtree est un grand bond en avant. Plus fort encore, l’intrigue offre des clés de compréhension que nous ne pouvons voir les enjeux narratifs du jeu original que d’un tout autre point de vue. Néanmoins, il ne faut pas s’attendre à de grandes révélations sur la tragédie de Marika, Miquella et Malenia, à peine quelques suggestions. Malgré tout, cela donne très envie de se relancer dans l’histoire originale.
Le combat le plus important d’une vie
Le seul regret de cette épopée légendaire provient de son recyclage systématique que l’on reprochait déjà au jeu original. Des décors se ressemblant, des adversaires perdant de leur aura unique en les réaffrontant et certaines trouvailles sont frappées d’un sinistre sentiment de déjà-vu. Serait-ce un premier signe pour annoncer que la formule From Software pourrait s’essouffler ? Plus dommage encore, si les Boss imposent le respect (Messmer en premier), ce n’est pas véritablement le cas pour le bestiaire qui reste assez classique et dont certains ennemis sont tout bonnement la preuve d’un manque d’inspiration. Le DLC de Bloodborne était plus impliqué sur ce point.
Enfin, bien que l’on ne souhaitait pas vraiment parler de lui, nous voulons juste ajouter à propos du Boss Final tout le mal que l’on en pense. Pour faire simple, il est le monstre le plus coriace que nous avons eu à dompter depuis fort longtemps.
A ce jour, seuls Isshin Ashina, maître épéiste de Sekiro Shadows Die Twice et Vergil de Devil May Cry en difficulté maximale nous avaient apporté de terribles sueurs froides, mais aussi un énorme chagrin de soulagement une fois la tâche réussie. Beaucoup ne le passeront probablement pas, tant avoir de la chance semble synonyme d’avoir un miracle. Toute personne ayant terminé Elden Ring Shadow of the Erdtree ne devrait plus craindre le moindre challenge proposé par un jeu vidéo.
L’enfer est pavé de bonnes intentions. Les extensions ne risquent plus d’être les mêmes après cet incroyable Elden Ring Shadow of the Erdtree, qui confirme que From Software fait partie des plus grands talents vidéoludiques de ces dernières années. Généreux autant en quantité qu’en qualité, il propulse ses joueurs dans tous leurs états d’âme avec une maitrise imparable. Peut-on oser dire que le Jeu de l’Année 2024 est un DLC ? C’est fort possible…
