Le 17 janvier 1991 marqua le lancement de l’opération Tempête du désert, une campagne militaire multinationale visant à libérer le Koweït de l’occupation irakienne. Cette opération, dirigée par une coalition de 35 pays sous l’égide des Nations unies et conduite par les États-Unis, constitua une réponse directe à l’invasion du Koweït par l’Irak le 2 août 1990.
Aux origines du conflit
L’invasion du Koweït par les forces irakiennes, ordonnée par le président Saddam Hussein, trouve son origine dans des différends territoriaux et des accusations selon lesquelles le Koweït aurait pratiqué une politique de surproduction pétrolière (affectant les revenus de l’Irak).
Cette action militaire suscita une condamnation internationale unanime, entraînant l’adoption de plusieurs résolutions par le Conseil de sécurité des Nations unies, exigeant le retrait immédiat des troupes irakiennes. Face au refus de Bagdad de se conformer à ces injonctions, une coalition internationale se forma pour préparer une intervention militaire destinée à restaurer la souveraineté du Koweït.
Les mois précédant l’opération Tempête du désert furent marqués par une accumulation massive de forces militaires dans la région du golfe Persique, une phase connue sous le nom d’opération Bouclier du désert. Cette mobilisation visait à dissuader l’Irak de poursuivre ses agressions et à préparer le terrain pour une éventuelle action offensive. Malgré les efforts diplomatiques pour résoudre la crise pacifiquement, l’ultimatum fixé au 15 janvier 1991 expira sans que l’Irak ne retire ses troupes du Koweït, conduisant au lancement de l’opération Tempête du désert deux jours plus tard.
Déroulement de l’opération Tempête du désert
L’opération Tempête du désert débuta par une campagne aérienne intensive, avec des frappes ciblant les infrastructures militaires irakiennes, les centres de commandement et les réseaux de communication. Cette phase aérienne, d’une ampleur sans précédent, visait à affaiblir les capacités offensives de l’Irak et à préparer le terrain pour une éventuelle offensive terrestre. Les forces de la coalition utilisèrent des technologies militaires avancées, notamment des missiles de croisière et des bombardiers furtifs, afin de mener des frappes précises tout en minimisant les pertes civiles.
Après plusieurs semaines de bombardements intensifs, l’offensive terrestre fut lancée le 24 février 1991. En seulement 100 heures, les forces de la coalition parviennent à libérer le Koweït et à infliger de lourdes pertes à l’armée irakienne. Face à cette avancée fulgurante, Saddam Hussein ordonna le retrait de ses troupes du Koweït le 26 février. Le 28 février, le président américain George H. W. Bush annonça un cessez-le-feu, marquant la fin des hostilités actives de l’opération Tempête du désert.
La guerre du Golfe eut des répercussions significatives tant sur le plan régional qu’international. La libération du Koweït rétablit temporairement l’ordre géopolitique dans le golfe Persique, mais laisse l’Irak affaibli et soumis à des sanctions économiques sévères imposées par les Nations unies. Ces sanctions, combinées aux destructions causées par le conflit, entraînèrent une détérioration des conditions de vie pour la population irakienne et une instabilité politique durable.
Sur le plan militaire, l’opération Tempête du désert démontra l’efficacité des coalitions internationales pour résoudre certains conflits. Cependant, elle souleva des questions sur les conséquences humanitaires des interventions militaires et la responsabilité des puissances étrangères dans la reconstruction post-conflit. Le conflit laissa des traces durables dans la mémoire collective, influençant les doctrines militaires et les politiques étrangères des décennies suivantes. Des traces d’autant plus vivace, qu’une seconde guerre du Golfe vit le jour en 2003, suite aux attentats du 11 septembre 2001…
Sources :