Zara, Primark ou encore H&M sont actuellement accusées de pratiques commerciales abusives, envers leurs fournisseurs au Bangladesh. Il semblerait que les diverses enseignes aient procédé à plusieurs annulations de commandes, à des non-règlements ou même retards de paiements. Ces accusations font suite à une étude publiée ce mercredi.
Selon cette étude menée par l’association Transform Trade (en collaboration avec l’université d’Aberdeen et le Centre for Global Development), certains indices pointent du doigt des « pratiques inéquitables ». Celles-ci auraient débuté durant la pandémie de COVID-19, du fait des nombreux bouleversements à l’époque. Toutefois, ces pratiques se seraient poursuivies par la suite. Les fabricants interrogés pour l’enquête :
« Ont indiqué que les marques et distributeurs avaient annulé des commandes, refusé de payer ou demandé des réductions pour des commandes déjà en production ou envoyées… »
Actuellement, beaucoup de grandes enseignes produisent une partie de leurs produits au Bangladesh. Inditex (maison mère de Zara), Primark, H&M ou Next auraient toutes annulé environ 30% de leurs commandes. En parallèle, les enseignes auraient demandé des réductions de coût ou retardé des paiements. D’autres marques auraient également agi de la sorte selon cette étude, mais à plus petite échelle (telles que Gap, Walmart ou C&A).
« De telles pratiques injustes se répercutent sur les pratiques d’emploi des fournisseurs, ce qui a pour conséquence » (…) « des pertes d’emplois et des salaires en baisse » (…) « Une usine sur cinq a notamment indiqué avoir eu du mal à payer le salaire minimal du Bangladesh »
Rapport de Transform Trade
Ce n’est évidemment pas la première fois que l’industrie du textile est accusée de telles pratiques. Face à cette nouvelle occurrence, beaucoup appellent à la création d’une autorité de régulation dans ce secteur très controversé.
Dans un contexte de début de soldes 2023 (du 11 janvier au 7 février), ces accusations tombent bien mal pour des enseignes telles que Zara ou Primark. Reste maintenant à savoir si des actions seront entreprises pour endiguer ces pratiques dénoncées par Transform Trade.
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