« The Callisto Protocol » est-il comparable à « Dead Space » ? [TEST]

"The Callisto Protocol" est-il comparable à "Dead Space" ? [TEST] - Cultea

Nouveau-né des créateurs du phénomène Dead Space, The Callisto Protocol a l’immense devoir d’être un successeur digne de ce nom et d’offrir des sensations fortes à son public. Pari réussi ?

Avertissement : Si nous n’avons pas pu tester la version PC car elle ne s’est tout simplement pas lancée de notre côté (l’optimisation est un véritable cauchemar), nous avons pu jouer à The Callisto Protocol sur Xbox Series et sur une PS4 Fat. Il faudra malheureusement accepter les chutes constantes de Framerate, malgré une bonne résolution graphique sur la console next-gen. Quant à la version PS4, elle se contente du strict minimum en proposant simplement du 30 Fps et un jeu moins qualificatif en matière de lumière et d’immersion. Mais elle n’empêche nullement de profiter de cette aventure sanglante. Notons tout de même quelques bugs fréquents dans les versions old gen. Pour le moment, évitez impérativement la version PC.

Un autre détail à préciser : la mise à jour 1.08 a changé drastiquement certains éléments de jeu. Les soins sont plus rapides, les combats semblent plus équilibrés et les temps de chargement sont un peu moins longs qu’à l’accoutumée. 

Il faudra très peu de temps avant de prouver ce que l’on savait déjà : The Callisto Protocol est sublimement immonde. La pourriture des carcasses, les cadavres qui s’enchaînent, le sang partout, les cris des agonies, mais surtout les mises à mort lentes et brutales de notre personnage en cas de Game Over. Très gore (presque au même rang qu’un Dead Space 2), le jeu n’est pas pour un public sensible et tient ses promesses dans ce registre. L’atmosphère lugubre donne un sentiment d’insécurité et d’oppression tout au long de l’aventure.

"The Callisto Protocol" est-il comparable à "Dead Space" ? [TEST] - Cultea

La crasse au bout du couloir

La mort est partout à travers la prison de Black Iron. Jacob Lee (Josh Duhamel), incarcéré, va vite l’apprendre à ses dépens. Complexe gigantesque où toute fuite est impossible, cette prison se retrouve victime de la propagation d’une étrange épidémie. Ses structures de métal deviennent alors le terrain de chasse de créatures mutantes. Le joueur devra toujours avancer, avec prudence, pour ne pas se faire tuer sauvagement à la prochaine porte.

The Callisto Protocol est un défi technique de taille. Graphismes et bandes-sons permettent une excellente immersion. On reste vigilant, on stresse et on est satisfait lorsqu’on vide le terrain. On a le sentiment que le créateur, Glen Schofield, connaît la recette de la terreur et réussit à renouer l’expérience immersive avec The Callisto Protocol.

Toutefois, en attendant de potentielles mises à jour, le mixage sonore de la version française est scandaleux :

  • Synchronisation labiale à la ramasse
  • Des réactions qui ne correspondent pas aux personnages et aux dialogues
  • Des dialogues inaudibles
  • Des changements en anglais ou allemand, sans aucune raison !

Vous l’aurez compris, privilégiez la version originale en attendant des corrections importantes pour profiter pleinement de l’ambiance si glaçante du jeu. Et ceci n’est pas un problème du support, mais bien du jeu. Les mises à jour actuelles corrigent cela, tant bien que mal…

Matraque pour ta survie !

Souvent comparé à Dead Space (à tort), The Callisto Protocol réussit à se démarquer par l’intermédiaire de son gameplay. Démembrer au cutter plasma et figer les nécromorphes, l’histoire de Jacob Lee s’écrit à gros coups de matraque ! Il faudra frapper fort pour survivre. Bien qu’il y ait des armes, elles ne permettent que de raccourcir les affrontements et déclencher des combos contre votre adversaire. On esquive avec le joystick gauche à la manière d’un Fight Night Round et on frappe violemment son ennemi à la moindre ouverture. Ce système de combat rend particulièrement justice à l’immersion. Jacob Lee sait se battre, mais il n’est pas une armée à lui seul. Il faudra donc constamment faire preuve de stratégie pour ne pas se faire entourer par deux ou trois ennemis et connaître une mort atroce. Toutefois, vous trouverez pas mal de ressources. Alors n’hésitez pas à utiliser vos armes ou l’environnement si vous vous retrouvez encerclés. La matraque suffira pour un seul adversaire.

Notons tout de fois que, si ce système de combat est assez stressant, il atteint vite ses limites lors de certains passages trop bourrins ou en difficulté « Sécurité Maximale », qui n’a de difficile que les Sacs à PV des ennemis. Une dizaine de coups par adversaire, c’est franchement abusé et trop lent. Privilégiez donc le Mode Normal dans The Callisto Protocol. Au pire des cas, sachez que le jeu dispose de fonctions d’accessibilité, comme la visée auto ou la réussite automatique des QTE. Une bonne idée qui continue de faire sa place dans le milieu vidéoludique.

Une prison vide de vie (en même temps…) !

Il faut cependant frapper (comme Jacob), où ça fait mal. Le scénario du jeu de Striking Distance n’est franchement pas terrible. Bien évidemment, on ne s’attendait pas à une histoire digne d’un The Last of Us, mais on aurait aimé une bonne grosse série Z sympathique. Force est de reconnaître que le jeu est bien trop long à se mettre en route et manque clairement d’ambition. Et lorsque l’on sent que le jeu démarre enfin et commence à se montrer intéressant, on se rend compte qu’il ne nous reste que trois chapitres avant le générique de fin. Frustrant ! D’autant plus que les personnages sont ternes et trop peu présents pour qu’on s’y attache véritablement (Elias méritait un meilleur traitement, heureusement cela marche mieux pour Dani !).

On en vient alors à se rendre compte d’un autre détail : le jeu est très court ! En difficile, il vous faudra 8 heures pour atteindre la fin de l’histoire. Notre première partie en Sécurité Maximale a duré précisément 7h33 et 54 sc ! L’absence (temporaire) d’un New Game + ou de quêtes secondaires manque cruellement. Certes, The Callisto Protocol est linéaire et demande uniquement d’aller d’un point A à un point B pendant tout le jeu, mais il offre des petits détours pour explorer un peu les environs. Alors, pourquoi n’avons-nous pas la possibilité de faire quelques petites quêtes afin de renforcer un lore qui serait tellement plus passionnant qu’avec quelques simples documents ?

Karen Fukuhara dans le rôle de Dani - Cultea
Karen Fukuhara dans le rôle de Dani.

Un jeu terriblement old school

On pourrait penser que l’on a beaucoup de reproches à faire à The Callisto Protocol. Pourtant, nous nous sommes vraiment amusés durant ces deux runs (on a refait en Facile, terminé en 5h32). Pour être sincère, ce côté « à l’ancienne » qui ressort du jeu de Striking Distance est ce qui en fait l’intérêt. Il pourra rebuter, mais il est à la fois la force et la faiblesse du jeu.

  • Un personnage au déplacement lourd
  • Une gestion de l’inventaire stressante
  • Un système de changement d’arme et de soin qui demande un temps de répit (largement corrigé en mise à jour 1.08)
  • Les gros boss sont pareils, mais sont efficaces
  • L’illusion de la facilité à certains moments
  • La répétitivité de certains objectifs (le fusible !)

On sent une vraie volonté des développeurs à nous rendre fragiles, sensibles, tout au long de l’aventure. Cela marche la plupart du temps. Mais il faut reconnaître que, dans de rares passages, on souffrira plus à cause des mécaniques de gameplay que de la difficulté en elle-même. En se la jouant old-school, les développeurs semblaient vraiment reconnaître que non, The Callisto Protocol n’est pas Dead Space. Il a sa propre identité et c’est une très bonne chose. On approuve ! Nous avons trop souvent eu une main tendue dans les jeux vidéo, les développeurs suggèrent de la couper et que l’on se débrouille par nous-mêmes.

Comparer The Callisto Protocol à Dead Space ne vous ravira que les souvenirs de ce dernier et vous éprouverez un sentiment amer en découvrant un jeu qui se démarque considérablement. Oui, il a la forme d’un Dead Space, mais n’en a pas le fond. The Callisto Protocol a d’immenses atouts et offre un plaisir (masochiste) de jeu. Une aventure qui vaut la peine d’être vécue. Pourtant, il n’existe aucune raison d’y retourner après une première partie, tant le jeu est vide de contenu annexe. L’intérêt des joueurs aura disparu d’ici les sorties 2023. Aussi, il va falloir arrêter avec toutes ces mises à jour, cela devient franchement barbant pour tous les hits sortants… 

The Callisto Protocol : Bande-annonce 

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