« Split Fiction » prouve qui est le maître de la coopération ! [TEST]

Ah, Split Fiction ! Il fallait s’y attendre ! Après le carton d’It Takes Two qui a raflé le titre de Jeu de l’année aux Game Awards 2021, Josef Fares et sa talentueuse équipe ont signé leur grand retour en mars 2025 avec ce bijou. Le studio Hazelight vient de prouver encore une fois de plus qu’ils sont les rois de la coopération.

Votre fidèle testeur est malheureusement passé à côté de Split Fiction à cause d’une année un peu compliquée, mais il se rattrape en mettant enfin les mots sur cette épopée vidéoludique de haute facture ! Et quelle aventure que vivent nos deux héroïnes, Mio et Zoe, deux écrivaines amatrices qui vont être réunies dans des circonstances qui auraient pu être meilleures !

Une déclaration d’amour au jeu vidéo

Mio, c’est la fille sombre qui raffole de science-fiction et des dystopies dans lesquelles noir c’est noir et il n’y a plus d’espoir. Zoe, c’est justement tout l’inverse ! Un petit rayon de soleil qui adore les histoires de fantaisie et les animaux enchantés. Lorsqu’elles arrivent chez Rader Publishing pour se faire publier, elles se retrouvent prises au piège par un éditeur un peu fou et sa machine qui force les écrivaines à voir leurs histoires se réaliser… Pas le choix, les deux femmes vont devoir s’associer pour rentrer chez elles et espérer se faire éditer ailleurs !

Split Fiction nous a mis en émoi pendant les 12 heures nécessaires à la complétion, tant on ressent l’admirable lettre d’amour à toute l’industrie du jeu vidéo. A l’instar de It Takes Two, le jeu de plateforme-action se réinvente en permanence, mélangeant tous les genres qui sont devenus renommés aujourd’hui. Si l’on reconnaît l’identité artistique des développeurs de Hazelight, cela ne les empêche pas de réussir à surprendre à chaque niveau du jeu.

Le gameplay et la conception des univers de Mio et Zoé représentent l’essence même de ce qu’est le jeu de Josef Fares. En effet, le scénario n’est jamais véritablement passionnant (même si ces héroïnes sont très attachantes) et se révèle immensément prévisible, ce qui n’est jamais le cas avec les sessions de jeux. Surtout, Mio et Zoé, ce n’est pas qu’une amitié soudaine, c’est l’entraide.

Split Fiction et les reines de l’aventure !

Un mot qui n’est pas anodin, puisque la coopération est toujours de mise dans Split Fiction. Il est impossible de jouer seul ou même de le finir tout seul si on dispose de deux manettes. Affronter des boss, résoudre des énigmes ou franchir une scène spectaculaire demandera sa dose de synchronisation et d’esprit d’équipe. Bien que le jeu reste exigeant dans sa difficulté avec des passages très exténuants, il est tellement accessible que n’importe qui y trouvera son compte.

Nota Bene : Comme annoncé, Split Fiction n’est pas fait pour les joueurs solo. Le titre peut se découvrir à deux sur la même console ou intégralement en ligne, en reprenant exactement dans la partie de l’autre sans que cela ne bloque notre progression. Le Pass Ami permet également de jouer avec quelqu’un qui ne possède pas le jeu !

Pour frapper un grand coup, ils se sont mêmes permis des folies que vous ne verrez dans aucun autre jeu vidéo et qui resteront indéniablement en tête comme les meilleures séquences de l’année (on ne dira rien sur la fin qui nous laisse bouche bée). Que ce soit en 3D, en 2D, en vue isométrique ou autre, le titre du studio suédois est intense. C’est hilarant, c’est un fun que l’on n’a pas ressenti depuis longtemps. Split Fiction, c’est une délicieuse boîte de chocolats dans laquelle on se sert jusqu’à la fin sans jamais culpabiliser !

Nous aurions pu craindre une redite de It Takes Two en ne reprenant que ce qui fonctionnait dans le précédent jeu, mais nos angoisses ont rapidement été atténuées. La formule made in Hazelight est à son sommet et on se demande vraiment comment ils vont faire pour leur prochaine production.

Vous l’aurez compris, Split Fiction, c’est un petit bijou d’inventivité, de générosité et de maîtrise d’un gameplay aux petits oignons. Pour couronner le tout, le jeu est aussi très bon sur le plan technique. Il suffit de voir des panoramas et des environnements baignant entre la fantaisie colorée et l’atmosphère pesante de la science-fiction pour s’en rendre compte. La mise en scène très hollywoodienne est un véritable régal (néanmoins, on aurait vraiment aimé un scénario digne de ce nom).

Le plus surprenant, c’est que le titre suédois partait avec un handicap en termes de graphismes : l’écran étant divisé en deux, le décor devait être moins abondant qu’un jeu 100 % solo. Un défi qu’ils ont aussi relevé haut la main. Mention spéciale à l’acting des comédiennes (en VO), au doublage français de qualité et à la musique qui renforce l’immersion.

PS5, Xbox et Switch 2 : la même expérience ?

Nota Bene : Nous avons testé le jeu sur Playstation 5, mais aussi sur Nintendo Switch 2 lors de la sortie sur console. Le cross-play est totalement accessible sur ces deux versions et nous avons pu rejoindre notre partie ensemble sans la moindre conséquence. La version Switch 2 n’a pas à rougir face à ses concurrentes. Certes, notre partenaire ne dispose plus des 60 images par seconde au détriment de 30 i/s, mais l’expérience multijoueur n’a jamais été atténuée.

En termes de comparaison graphique, le portage sur la console de Nintendo semble perdre légèrement de ses couleurs dans certaines séquences, mais c’est tout ce que nous avons retenu. C’est techniquement irréprochable. Ainsi, PS5 et Switch 2 ont pu partager le même jeu sans aucune faille ! Cependant, notons un gros carton rouge sur l’absence totale de cartouche pour Split Fiction sur Switch 2. La version physique n’est en réalité qu’un code de téléchargement. Pas cool !

Split Fiction est une leçon du jeu vidéo en plus d’être le premier candidat sérieux pour devenir le jeu de l’année ! Mêlant la coopération dans des situations de créativité comme aucun autre jeu auparavant, il délivre une des expériences les plus marquantes et les plus dingues du moment. La réussite est totale !

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Bande-annonce Split Fiction