Sœur André : la doyenne de l’humanité est une française

Sœur André : la doyenne de l'humanité est une française

© Photo : Franck Bessière pour La Vie • 

Le titre appartenait auparavant à la Japonaise Kane Takana, née en 1903. Malheureusement, cette dernière s’est éteinte le 19 avril dernier. Désormais, la doyenne de l’humanité est la Varoise Sœur André. Âgée de 118 ans, elle était déjà doyenne des français depuis 2017, ainsi que doyenne de l’Europe depuis 2019.

Sœur André : une vie offerte à son prochain

Sœur André, de son véritable nom Lucile Randon, est née le 11 février 1904 à Alès (30) dans une famille protestante.

Toute sa vie, elle n’a eu de cesse d’aider les autres. Déjà à l’âge de 12 ans, elle occupait le poste de gouvernante pour s’occuper des jeunes enfants. Puis elle devint institutrice pour la famille Peugeot, l’une des plus grandes dynasties industrielles françaises. Au lendemain de la Grande Guerre, en 1923, elle décide de s’intéresser à la religion chrétienne. Finalement, elle adopte Jésus et Dieu dans sa vie et finit par se faire baptiser.

En 1944, alors qu’elle entre à la maison des Filles de la charité, elle décide de prendre pour nom « André ». Si elle a ce nom en particulier, c’est en hommage à son grand frère, André. Ce dernier était réticent à l’idée de voir sa petite sœur entrer dans la religion.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, sœur André part pour Vichy afin de venir en aide à des enfants et à des personnes âgées. En 1973, elle part pour la Drôme (26) pour faire les gardes de nuit dans un hôpital. Encore une fois, pour aider son prochain.

Elle prendra sa retraite, deux ans après être arrivée dans la Drôme. Aujourd’hui, sœur André se trouve à l’EPHAD Sainte-Catherine-Labouré, à Toulon (83)

« Il garde un œil sur vous ma sœur »

A l’âge de 118 ans, on peut dire que sœur André a connu le meilleur, mais aussi le pire. Et pourtant, même si avec l’âge elle semble être affaiblie, elle ne manque pas de sourire et d’être à l’écoute de son prochain. Même avec une visibilité des plus réduites, parfois même comparée à la cécité, celle-ci a encore tous ses repères. Par exemple, elle ne manque jamais son petit rituel quotidien :

« Je bois un petit verre de vin tous les jours. Ils me le donnent tous les jours. »

Un petit peu à la manière de Louis de Funès dans La soupe aux choux, on viendrait à penser que le vin peut permettre une longue vie, lorsque l’on en consomme avec modération. Quoi qu’il en soit, ces dernières années n’ont pas été des plus tranquilles pour Lucile Randon. Lors de la pandémie, on lui apprend qu’elle a attrapé la Covid-19. Pourtant, sœur André raconte qu’elle n’a rien ressenti :

« Je ne suis pas sure de l’avoir eu. On me dit que je l’ai eu, j’étais effectivement fatiguée. Mais je n’ai rien ressenti. »

Cela n’a pas empêché la religieuse de prier, chaque jour que Dieu fait. Pour elle, la prière sert avant tout de penser aux autres mais également de trouver des ressources en nous.

Aujourd’hui, sœur André souhaite s’en aller paisiblement, même si elle reconnait que celui qui décide n’est peut-être pas de son avis. En attendant, elle continue à prier sans cesse pour les autres et continue à espérer pour que demain, le monde se porte un peu mieux.

Sources :

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