Rennes : 12 squelettes découverts sous la place de la mairie

Léna Saint Jalmes
Léna Saint Jalmes
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À Rennes, depuis le début des fouilles archéologiques menées par l’Inrap place de la mairie, douze sépultures avec leurs squelettes ont été découvertes. Les premières mises au jour dateraient du début du Moyen Age, et les sept plus récentes du XIIIe ou XIVe siècles.

Cependant, ces recherches sont loin d’être les premières dans la ville bretonne. En effet, avant la place de la mairie, le couvent des Jacobins, la place Sainte-Anne ou encore l’Hôtel-Dieu ont fait l’objet de fouilles préalables aux chantiers de restructuration.

« Ces trente dernières années, on a énormément appris sur la ville, et surtout sur la ville antique. On a fouillé dans des secteurs extra-muros où des vestiges antiques étaient conservés, notamment dans la partie nord de la ville où on avait moins d’occupation médiévale. On a une bonne vision de la ville antique : de la trame des rues, des types de bâtiments, d’architecture, de l’artisanat. On ne connaissait pas ça dans les années 1980. » Dominique Pouille, archéologue responsable des fouilles.

Dix-huit arbres plantés

« C’est une zone pour laquelle on a très peu d’informations. Et très franchement, quand on voit le potentiel qu’il y a à chaque angle de la place, il y a des chances que ce soit pareil partout. On aimerait bien soulever le tapis un peu plus loin pour voir ce qu’il se passe », avoue aussi Dominique Pouille. Mais le temps est compté. En effet, après trois semaines de fouilles, la ville va planter 18 arbres sur la place.

Des squelettes découverts dans les fouilles de Rennes - Cultea

Les quatre tranchées d’un 1m50 seulement ont ainsi permis de découvrir des « sépultures d’adultes et d’enfants ». Mais ce n’est pas tout. On a également mis au jour des fondations de bâtiments, quelques objets, les restes d’un puits et les murs de l’hôtel de Brissac, un domaine où logeaient les parlementaires au XVIe et XVIIe siècles.

À la sortie de Rennes

Au Moyen Âge, l’actuelle place de la mairie n’était pas au centre de la ville. « On était à la sortie de la ville, dans les faubourgs. C’est logique d’avoir des sépultures ici ». En 1720, un immense incendie ravage la moitié de Rennes. « C’est un incident qui a considérablement changé la physionomie de la ville puisqu’on a complètement réhabilité tous ces quartiers qui ont été ravagés par le feu. On a une configuration qui n’a plus rien à avoir avec le Moyen Âge », explique Dominique Pouille.

Ces fouilles archéologiques ont donc encore été fructueuses à Rennes. Elles ont en effet permis de révéler un nouveau pan de son passé. Nul doute qu’une grande partie de l’histoire de cette ville reste encore à découvrir.

 

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