Parce que nous recherchons sans cesse la trace et l’origine de nos ancêtres, les chercheurs travaillent d’arrache-pied pour les retrouver. Cette fois-ci, après la méduse, ce seraient les roches marines vieilles de plus d’un milliard d’années qui se retrouvent sur le tapis. Voici notre plus vieil ancêtre.
Les roches : un ancêtre possible
Ce ne sont pas les roches en elles-mêmes qui sont nos ancêtres, mais plutôt ce qu’elles contiennent. En effet, des particules de stéroïde, ou « stérols », composent majoritairement les êtres vivants avec des cellules de type eucaryote, nous les humains donc. Dans les roches découvertes en Australie, se trouvaient des stérols appelés « protostérols ». Ces « protostérols » font partie de la famille des stérols, qui comprennent le cholestérol, mais aussi les stéroïdes.
Le grand public connaît les stéroïdes destinés, entre autres choses, à avoir de gros biceps ou à se doper, mais ces substances sont également utiles au développement des muscles, des articulations ou à la digestion. Cette découverte inouïe nous donne un des liens manquants concernant notre existence. Ce qui noue ce lien abracadabrantesque, c’est le fait que ces roches soient marines. L’eau et les êtres marins nous étant liés également, il n’est pas impossible que nous ayons des gènes en commun avec les roches.
Une recomposition scientifique
Pour en savoir plus sur ces roches, les scientifiques ont génétiquement modifié la bactérie Escherichia coli. Cette bactérie descend de LUCA (Last Universal Common Ancestor), notre ancêtre présumé – car il est seulement une modélisation, c’est-à-dire, une vue de l’esprit, de nos jours – commun à tous. Ce descendant s’est séparé en trois : les bactéries, les archées et les eucaryotes. En modifiant la bactérie E.coli, les scientifiques ont réussi à reconstituer cet ancêtre vieux de 3.8 milliards d’années ! LUCA est donc la réponse la plus probable à nos questions.
« On peut ainsi espérer aboutir au dernier ancêtre commun de tous les êtres vivants actuels, baptisé Luca (acronyme de Last Universal Common Ancestor). » Floriane Boyer, rédactrice chez Futura.
Ainsi, les sources de nos origines deviennent de plus en sûres, grâce aux recherches en laboratoire. Nos supposés ancêtres auraient survécu à tous les changements climatiques, y compris celui, le plus extrême, dit de « la Terre boule de neige », à une période très ancienne, durant laquelle notre planète aurait été entièrement prise dans les glaces, annihilant toute forme de vie ; et cette adaptabilité leur aurait permis d’évoluer à travers les millénaires jusqu’aux formes de vie les plus abouties que nous connaissons.
Sources :
