Lagocedrick, le nouveau compte qui va t’aider à régler les tiens !

« Ma chérie, il est temps de te préparer pour le jour où ta vie va basculer ! » A travers des tutos beauté, Cedrick prodigue des conseils pour vous faire sentir comme la reine du monde ! Cultea est parti à la rencontre de Lagocedrick, un influenceur qui commence à faire parler de lui. Avec ses 15k abonnés sur Instagram, Cedrick a débuté sa chaîne de divertissement pendant le confinement, sous l’impulsion de ses amis.

Ce jeune homme de 20 ans se maquille et vous invite à adopter des looks pour affronter les situations extrêmes de la vie quotidienne. Ses vidéos aux titres complètement dramatiques illustrent des moments que vous avez pu vivre (ou fantasmer de vivre). Des moments comme la rencontre avec la belle-famille, une rupture amoureuse, l’enterrement d’un ex… Pour vous remonter le moral, avec humour !

Si vous êtes fan de LucasDorable ou de Martine (Gaëlle Garcia Diaz), le personnage que présente Cedrick devrait vous rappeler un humour qui perce parfois difficilement sur les réseaux sociaux tant il peut heurter l’humour conventionnel de beaucoup. Pourtant, le succès de Cedrick, comme celui de beaucoup d’autres, montrent que la « BadBitcherie » est un mouvement qui a le vent en poupe !

Alors ? Prêts à vous armer de pinceaux ? Vite, car « il est temps de faire basculer vos vies » !

Un de nos makeup favoris de LagoCedrick !
Un de nos makeup favoris de LagoCedrick !

 

 

Cultea : Bonjour Cedrick ! On se retrouve ici pour parler un peu de l’activité de divertissement que tu mènes sur les réseaux sociaux. Présente-toi à nous !

Cedrick : J’ai 20 ans depuis peu (rires) ! Je suis étudiant en langues étrangères appliquées option communication. En dehors de ça j’ai un boulot étudiant, je suis serveur dans un restaurant à Paris intramuros. Ça fait bientôt trois ans que je suis sur Paris. Mais contrairement à ce que je le laisse penser je n’aime pas beaucoup voyager. Quand je suis dans un endroit, j’ai du mal à le quitter, et j’ai du mal à quitter Paris.

 

Cultea : Tu donnes vraiment l’impression d’être travailleur, en plus d’être passionné. Parle-moi du genre de personne que tu es et du personnage que tu présentes dans tes vidéos.

Cedrick : Dans la vraie vie, je suis quelqu’un d’un peu timide. Il faut vraiment me connaître pour découvrir ma personnalité. Quand je ne connais pas quelqu’un, je suis vraiment calme, j’attends de connaître le personnage en face de moi avant de m’ouvrir. Alors que sur les réseaux, je veux divertir tout le monde, je vais les amener à aimer ce que j’aime. C’est ma passion.

 

C : Quel est ton rapport aux réseaux sociaux ?

C : Je suis un fan d’Instagram ! C’est le seul réseau que j’ai. A l’origine je n’utilisais cette plateforme que pour envoyer des messages. Et puis un jour, mes amis m’ont encouragé à me lancer, en me disant que j’étais drôle, que je savais me maquiller et raconter des histoires ! J’ai donc commencé à faire des tutoriels en vidéos « stories » privées, puis mon entourage m’a vraiment poussé à rendre mes tutoriels publics… Et voilà que des gens me regardent ! Je n’en reviens toujours pas d’avoir 15k abonnés sur Instagram ! (rires). En très peu de temps surtout. J’ai eu 10k abonnés en trois ou quatre mois, et ça me fait très plaisir !

 

C : Ce que tu dis me rappelle Noholito, un simple étudiant en droit qui va bientôt atteindre le million d’abonné sur Instagram et qui lui aussi s’est lancé sur insistance de ses amis.

C: Pour ma part, mes amis m’aident en tout. Je leur montre d’abord ce que je vais poster, ils choisissent mon maquillage… C’est une amie d’ailleurs qui m’a offert la palette de James Charles (en collaboration avec Morphe). Et pour mon anniversaire, ils m’ont offert une caméra ! Franchement tout le mérite revient à mes amis !

 

C : Tu as commencé grâce à tes amis et à ta passion pour le divertissement. Maintenant que les choses commencent à prendre de l’ampleur, quels sont tes objectifs ? Comment est-ce que tu perçois ta chaîne ?

C : Mon objectif reste le divertissement, mais j’aimerais aborder autre chose que le maquillage. Au bout d’un moment ça pourrait lasser. Je prie pour avoir de nouvelles idées, de nouveaux thèmes et agrandir ma communauté, et toujours l’amener à aimer ce que j’aime.

 

C : Quel est ton public ?

C : 95 % sont des filles. Le reste ce sont des garçons, mais des garçons qui se fichent du maquillage. Ils regardent juste pour mes blagues. Parfois je reçois des messages du genre « je ne regarde pas tes vidéos pour le maquillage mais pour tes blagues, tu me fais tellement rire ! ». Ou bien « tu m’as donné envie d’acheter tel ou tel produit ». Tout cela me fait plaisir car je me sens proche d’eux. J’ai l’impression d’encourager les gens à créer, à mélanger les couleurs et à oser des assortiments qu’on ne propose pas forcément ailleurs.

 

C : Quelles sont tes influences mode/makeup ?

C : Je ne regarde pas tellement de contenu mode mais il y a quelques Youtubeurs que je regarde régulièrement : Koleen Diaz, Léna Situation, James Charles, Sananas… J’admire aussi le travail de MarionCaméléon. Plus largement, Je m’inspire beaucoup du Youtube américain, je regarde énormément de vlogs.

 

C : Parlons maintenant de ton humour. En regardant les commentaires de tes vidéos, on remarque que celui-ci est particulièrement apprécié. Beaucoup disent « j’ai passé une journée affreuse mais j’ai regardé ta vidéo et ça va beaucoup mieux ! ».

C : Tu peux pas savoir comme ce genre de commentaire me fait plaisir !

 

C : Tu t’amuses à créer des situations extrêmes ! On a « Makeup pour l’enterrement de ton Sugar Daddy », « Makeup après une rupture », « Makeup pour rencontrer ta belle-famille » C’est une télénovela dans ta tête ! D’où te vient ce côté très dramatique ?

C : Quand j’étais enfant, je regardais des télénovelas. Je n’étais pas du genre à regarder des dessins animés. J’ai très vite commencé à regarder des séries drama parce que ma tante ne regardait que ça, donc c’est rentré en moi ! Tous les épisodes incluaient des scénarios de rupture, de meurtres de maris et autres crimes passionnels. J’avais donc décidé, avant même de commencer ma chaîne, qu’un jour je créerai des tutoriels de maquillage pour montrer comment faire face à ce genre d’évènements dramatiques !

 

C : Ce qui est très étonnant c’est que lorsque que les Youtubeuses beauté ont explosé vers 2014-2015, elles montraient des maquillages sans contexte. Aujourd’hui on s’amuse plus à trouver des motifs pour adopter un look en particulier. Tu me rappelles Gaëlle Garcia Diaz, particulièrement lors de ses débuts à travers son personnage de « Martine ». En effet, les gens la regardaient non pas pour son maquillage mais pour son humour !

C : Oui c’est vrai. Le fait est que l’on s’imagine tous des scénarios dans nos têtes, mais on a peur de le dire. L’humour de « Martine », comme le mien, naît d’une réalité : rien n’est anodin à la façon qu’une personne a de se préparer ou de se maquiller. Il y a toujours un motif caché, et c’est justement ce que nous dévoilons enfin à travers notre humour. C’est comme si un pan de la féminité était révélé. Pour aller récupérer ses affaires chez son ex, on va se mettre « on fleek » ! (rires). Ce que les filles n’osaient pas dire parfois, par peur de balancer leurs états d’âme, peut être exprimé à travers leur maquillage. Et aujourd’hui, les filles osent en montrer beaucoup plus !

 

C : Tu as des phrases un peu iconiques, comme « Avant de voler le gars de ta copine, apprends à faire un cut crease ». Tu es un personnage amical ! Tu cites souvent Beyoncé, Ariana Grande, Aya Nakamura et ce n’est pas anodin…

C : Elles ont un certain pouvoir face aux hommes dans leurs chansons. Dans les années 2000, les chansons Pop et RnB racontaient toujours des histoires de filles qui pleuraient leur ex, alors que maintenant dans les chansons elles n’en ont rien à faire, elles passent directement au prochain mec, et ce n’est pas leur abruti d’ex qui va leur faire couler leur mascara à 30 balles ! Avant, on avait des artistes comme Vitaa et Sheryfa Luna qui pleuraient tout le temps des hommes. Maintenant, les chanteuses se montrent comme des exemples de femmes fortes, qui ne sombrent pas pour une histoire de cœur.

 

C : Il y a une culture de la « Bad Bitch » depuis quelques années, qui existaient déjà avec Lil Kim, les TLC et Trina mais qui revient plus fort que jamais.

C : Oui, c’est un mouvement global de self-care. C’est une culture qui t’apprend à t’aimer toi-même et à prendre soin de toi. C’est une façon de reprendre le pouvoir sur soi-même, et c’est carrément actuel. Il y a beaucoup d’artistes féministes qui apportent un nouveau regard sur les rapports amoureux. Elles montrent qu’une femme vaut mieux qu’une relation. Une relation, c’est un plus dans ta vie de tous les jours mais ta vie n’est pas fondée sur ça. Tu es d’abord toi avant d’être avec quelqu’un d’autre. Je pense que ce n’est que le début. Les artistes qui ont commencé le travail ne font que poser les bases que d’autres personnes viendront faire fructifier.

 

C : Comment tu définirais une « Bad Bitch » d’ailleurs ?

C : Etre une « Bad Bitch » c’est avant tout s’assumer, se mettre en valeur, se sentir mieux avec sa personnalité et son corps. C’est une déclaration d’amour envers soi-même. Une « Bad Bitch » est quelqu’un qui s’impose dans un monde patriarcal et qui n’hésite pas à provoquer, qui ne dépend de personne. Quelqu’un d’entreprenant et sans peur, de téméraire. En soi, tout le monde peut être une « Bad Bitch », ce n’est pas réservé à Rihanna et à ses millions de dollars !

 

C : Il y a comme une dichotomie entre le « vrai » Cedrick et le Cedrick de tes vidéos. Tu cites la Bible, notamment Lévitique 24 dans une de tes vidéos (« œil pour œil, dent pour dent ») ainsi que le Psaume 23 (« l’Eternel est mon berger, je ne manquerai de rien »). Tu t’appropries des traditions, tu les retournes pour défendre ce mouvement de self-care.

C : Oui, c’est pour ça que notre génération n’est pas aussi perdue qu’elle en a l’air. On crée nos propres règles. Par exemple, dans les produits que j’utilise il y a du Fenty (marque de cosmétiques de Rihanna), du James Charles et du Hema ! Je trouve que ça pourrait représenter ce que je suis, un étudiant qui admire l’une des incarnations de la Bad Bitch (Rihanna) et qui s’inspire de certains modèles LGBT+. D’ailleurs depuis que j’ai commencé ma chaîne, j’ai été très étonné de constater que je ne faisais l’objet d’aucun commentaire haineux, que ce soit sous mes vidéos ou en messages privés. Pourtant je sais me défendre, les haters ne me font pas peur ! Ma mère craignait le comportement des gens, mais finalement elle est soulagée de voir que pour le moment les retours sont très bons. Je suis entouré d’amour !

Cedrick propose une story pour avoir un teint "on fleek" !
Cedrick propose une story pour avoir un teint « on fleek » !

Vous pouvez retrouver les photos et vidéos de Cedrick, aka Lagocedrick sur sa page Instagram (@lagocedrick).

 

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