Le 12 août 1985, le centre de contrôle aérien de Tokyo a perdu le contact avec le vol Japan Airlines 123. À 18h56, les 520 passagers du Boeing meurent dans le plus grand drame de l’aviation.
Revenons sur le tragique accident
18h12 : l’avion décolle de l’aéroport international Haneda en direction de l’aéroport international d’Osaka. Seulement 12 minutes après le décollage, une explosion retentit au niveau de l’empennage. Problème : cette partie de l’avion sert de gouverne, ce qui rendit l’appareil complètement incontrôlable. De plus, la cabine a été dépressurisée.
Le commandant de bord, Masami Takahama, demande l’autorisation de retourner à l’aéroport de départ. Cependant, l’avion n’est plus en capacité de rejoindre cet aéroport. Pendant une trentaine de minutes, le commandant de bord et son copilote, tous deux très expérimentés, essayent tout ce qu’ils peuvent pour contrôler l’avion juste en s’aidant de la puissance des moteurs. Mais rien n’y fait, l’appareil n’est plus contrôlable et entame finalement une chute rapide vers le sol. À 18h56, il disparaît des radars et s’écrase près du mont Otusaka, à 100 km de Tokyo.
Pendant ces trente minutes durant lesquelles les pilotes ont essayé de contrôler l’avion, certains passagers ont eu le temps d’envoyer des messages d’adieu à leurs familles.
![Crash du Japan Airlines 123](https://cultea.fr/wp-content/uploads/2023/07/jalcrash-01-300x229.jpg)
Cependant, à cause de la pluie et d’une mauvaise visibilité, le gouvernement japonais ne peut pas lancer une opération de secours tout de suite. Ils envoient tout de même un hélicoptère pour regarder et, du ciel, ils ne trouvent pas de survivants. Ils rentrent donc à la base.
Le lendemain, c’est-à-dire 12 heures après, les secours arrivent enfin sur les lieux du crash. Ils découvrent alors 4 survivants : 4 femmes qui étaient assises sur la même rangée de sièges à l’arrière de l’appareil :
- Yumi Ochiai (25 ans), une hôtesse de l’air de la compagnie Japan Airlines
- Hiroko Yoshizaki, une femme de 34 ans et sa fille de 8 ans Mikiko
- Et Keiko Kawakam (12 ans), trouvée au sommet d’un arbre
Cependant, d’après ces femmes, il y aurait eu d’autres survivants qui sont décédés dans la nuit le temps que les secours arrivent, probablement d’hypothermie.
En tout, 520 personnes, dont le commandant de bord et le copilote, ont trouvé la mort suite à cet accident, sur les 524 personnes à bord. Le crash du Japan Airlines 123 est encore à ce jour le pire accident aérien impliquant un seul appareil.
Les causes du crash du Japan Airlines 123
Après avoir trouvé les boîtes noires, les enquêteurs ont enfin pu essayer de comprendre les causes de ce dramatique accident. Il s’agissait d’une erreur humaine.
En effet sept ans auparavant, l’arrière de l’avion avait frotté la piste lors d’un atterrissage, ce qui a causé des dégâts sur l’appareil. Les techniciens qui ont réparé l’avion ont mal réparé le fuselage. Effectivement, la procédure demandait une pièce à double rangée de rivets. Or, les techniciens avaient utilisé deux pièces à simple rangée de rivets. Ce simple changement a réduit la résistance de 70 %. Au fur et à mesure des rotations, la pièce s’est usée, jusqu’au vol de trop.
La Japan Airlines a beaucoup souffert de cet accident. En effet, l’enquête a révélé que la compagnie aérienne japonaise était au courant du problème de cet appareil, mais ne l’avait pas résolu, ce qui affecta fortement sa réputation. Aujourd’hui, des protocoles plus stricts ont été instaurés suite à cet accident.
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