Après un premier opus sorti en 2012 et réalisé par Gareth Edwards, Godzilla est de retour sous la direction de Michael Dougherty. Le casting se compose de Kyle Chandler, Vera Farmiga et Millie Bobby Brown. Malheureusement, cette suite est d’un ennui mortel. A tel point que même Godzilla se demande ce qu’il fait là.
Godzilla 2 : Un blockbuster désincarné et exténuant
On s’ennuie ferme devant ce Godzilla – Roi des Monstres. Les rebondissements sont inintéressants, le scénario est extrêmement banal, les personnages sont totalement stupides et les scènes d’action sont relativement illisibles. Bref, on est dans le cliché du blockbuster tout venant hollywoodien. On rigolait limite davantage devant Rampage malgré une qualité contestable, que devant ce nouveau volet du Monsterverse.
Ici, rien ne prend jamais. Michael Dougherty essaie d’imiter son prédécesseur sans jamais y parvenir. Parce qu’encore une fois, comme dans le film de Gareth Edwards, le cinéaste décide de centrer son intrigue à échelle humaine. Encore une fois, le spectateur devra se contenter de suivre l’histoire via le point de vue des humains. C’était à la fois la force et la faiblesse du premier film : un parti pris audacieux de délaisser Godzilla pour faire un film catastrophe, presque pour dénoncer le terrorisme, à l’échelle de l’Homme.
La notion de gigantisme était néanmoins impressionnante. Michael Dougherty recommence, alors que cette fois, l’intérêt était ailleurs. Cette fois, il fallait proposer au public une vraie confrontation de monstres géants, il fallait gérer son visuel par le point de vue de Godzilla directement. Cette fois, il s’agit d’un film à vocation écologique, dans lequel Michael Dougherty veut montrer une Terre qui se meurt et dont les titans sont les sauveurs.
Nettement moins impactant, ce message écologique cantonne la dimension visuelle au point de vue des humains, qui n’ont pas grand chose à raconter. Le personnage de Kyle Chandler se remet doucement de son traumatisme du premier film tandis que sa femme veut libérer les titans pour sauver la planète. Un personnage cliché au possible, une scientifique mégalomane, psychopathe, prête aux pires atrocités pour le bien commun. Une antagoniste fade au possible. Pourquoi pas… Si seulement on pouvait voir des combats de Kaïjus.
Au delà de toutes les faiblesses classiques de ce genre de production : scénario inintéressant, personnages totalement cons, montage trop long et répétitif, c’est en plus un film frustrant. Car le spectateur n’en a pas pour son argent. Il n’en prend pas plein la figure puisque les combats se font trop rares et surtout manquent clairement de souffle. Aucune identité ne vient s’immiscer dans ce film, aucune créativité ne vient rythmer les combats fades et terriblement cycliques.
Et finalement, malgré la présence de ces créatures extraordinaires, visuellement plutôt réussies (même si le gigantisme se fait moins ressentir que dans le premier opus) on s’ennuie fermement. Le tout devient asphyxiant et le film se classe dans la catégorie des blockbusters paresseux, fades et clichés.
Le mastodonte tant attendu est exténuant pour rien. Les confrontations sont fades et presque inexistantes, le cinéaste préférant raconter les tribulations extrêmement ennuyeuses d’un groupe d’humains. Le tout est très téléphoné et manque cruellement d’originalité dans sa mise en scène ou son écriture.
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C’est décevant de voir un film avec autant de potentiel se transformer en un ennui total. Je pensais qu’avec un tel titre, il y aurait des combats épiques et des moments mémorables, mais on se retrouve avec un blockbuster paresseux et sans âme.