Évoquées dans l’Ancien Testament, dans un épisode de l’Exode (7-12), les dix plaies qu’a connues l’Égypte sont le résultat de la colère du dieu Yahvé. En effet, son peuple était esclave du Pharaon, qui ne souhaitait pas le libérer. Les dix plaies d’Égypte sont alors une réponse divine pour permettre aux esclaves de s’enfuir.
L’eau du Nil se change en sang
Voici la première plaie. L’eau qui coulait au sein du pays égyptien s’est transformée en sang.
Accompagné de son frère Aaron, Moïse demande au Pharaon de laisser partir les juifs, Enfants d’Israël et de Yahvé. Le souverain égyptien refuse catégoriquement.
Moïse demande donc à son frère de planter son bâton dans le Nil. Il annonce que, lorsqu’il retirera son bâton, l’eau deviendra du sang. Ce qui fut chose faite. L’eau se changea en sang, entraînant alors la mort des milliers de poissons qui se trouvaient dans le fleuve. De plus, les Égyptiens ne pouvaient plus boire l’eau du Nil.
« Et toutes les eaux du fleuve furent changées en sang. […] le fleuve se corrompit, les Égyptiens ne pouvaient plus boire l’eau du fleuve […] »
Exode 7:14-25
Les grenouilles envahissent l’Égypte
Refusant de croire à une quelconque manifestation divine, le Pharaon ne change pas d’avis quant au sort des Juifs. Moïse étend alors sa main vers le Nil. De son courant naît une armée de grenouilles. Cette dernière envahit alors les terres et les maisons des Égyptiens.
« Les grenouilles montèrent et couvrirent le pays d’Égypte. »
Exode 8:1-25
Devant une telle situation, le souverain demande à Moïse de stopper l’armée de grenouilles. Moïse stoppa alors les grenouilles, espérant que cette démonstration de force puisse libérer les esclaves. Une fois de plus, le Pharaon refusa de libérer les Enfants d’Israël.
Les moustiques ou les poux ? La panique en Égypte
Agacé de voir son peuple souffrir, Yahvé ne s’arrête pas d’abattre sa colère sur les Égyptiens. Il décide par conséquent de livrer les maisons égyptiennes à des envahissements de moustiques.
On ignore encore s’il s’agissait vraiment de moustiques, car les sources indiquent plutôt qu’il s’agissait en réalité de poux.
« Toute la poussière de la terre fut changée en poux, dans tout le pays d’Égypte. »
Exode 8:16-19
Quoi qu’il en soit, terrible était la vie de l’égyptien qui devait lutter contre ces insectes qui ravageaient ses biens.
Les mouches venimeuses
Malgré les trois premières catastrophes, le Pharaon demeurait inflexible. Il semblait prêt à tout endurer pour garder précieusement ceux qu’il exploitait.
Puisque les poux ou les moustiques ne suffisaient pas, Yahvé décida de réitérer. Il lança de nouvelles vagues d’insectes, mais cette fois-ci, il s’agissait de mouches venimeuses. Ces dernières décimèrent une petite partie de la population et envahirent l’Égypte.
« Il envoya contre eux des mouches venimeuses qui les dévorèrent. »
Psaumes 78:45
La décimation des troupeaux égyptiens
Selon les anciennes sources, une fièvre mortelle se serait abattue sur les bétails égyptiens. Mais les bétails ne sont pas les seules victimes. Les animaux domestiques et les chevaux du Pharaon auraient, eux aussi, été impactés par cette fièvre.
« Tous les troupeaux des Égyptiens périrent. »
Exode 9:1-7
À défaut des autres troupeaux, ceux des Hébreux ne sont pas impactés par la catastrophe.
L’apparition des furoncles et des pustules
Voyant que le Pharaon refusait toujours de libérer le peuple d’Israël, Yahvé ordonne à Moïse et aux Hébreux de faire la chose suivante : se saisir d’une poignée de cendres dans les fourneaux des Égyptiens pour lesquels ils travaillent et de les jeter dans le ciel. Et quel fut l’étonnement des Hébreux, lorsqu’ils s’aperçoivent que les cendres, désormais dispersées dans le ciel, ont provoqué l’apparition de pustules et de furoncles sur les Égyptiens.
« Ils prirent de la cendre de fournaise, et se présentèrent devant Pharaon ; Moïse la jeta vers le ciel, et elle produisit sur les hommes et sur les animaux des ulcères formés par une éruption de pustules. »
Exode 9, : 8-12
L’orage gronde et la grêle s’abattit sur l’Égypte
Décidé à vouloir en finir une fois pour toutes, et surtout pour éviter de faire souffrir davantage les Égyptiens, Moïse prévient les Égyptiens qu’un torrent de grêle va s’abattre sur le pays. Il leur explique donc qu’il faut rester à l’abri.
Malheureusement, de nombreux Égyptiens ne croient pas les paroles de Moïse et restent quand même dehors. D’autant plus que nous sommes en Égypte, il semble impossible que de la grêle tombe. Pourtant, une tempête soudaine frappa le pays. Et de la grêle tomba, détruisant les récoltes et tuant ceux qui étaient restés dehors.
« L’Éternel fit pleuvoir de la grêle sur le pays d’Égypte. »
Exode 9:13-35
Devant pareil enchaînement de mauvaises aventures, le Pharaon s’engage enfin à libérer le peuple de Moïse.
Les dernières récoltes anéanties par les sauterelles
Avant de partir, Moïse et son frère viennent s’excuser auprès du Pharaon pour les incidents. Ils expliquent qu’ils ne souhaitaient rien de tout cela, mais que la liberté pour les Enfants d’Israël était une volonté divine.
Mais avant de les laisser partir, le souverain égyptien explique que seuls les hommes partiront. Les femmes, ainsi que les enfants juifs, resteront en Égypte.
Devant un tel retournement de situation, Yahvé se sent insulté et décide de punir les Égyptiens. Ainsi, il invoqua un raz-de-marée de sauterelles. Ces dernières détruisirent alors le peu de récoltes qui avaient survécu à la tempête de grêle.
« Elles couvrirent la surface de toute la terre, et la terre fut dans l’obscurité ; elles dévorèrent toute l’herbe de la terre et tout le fruit des arbres, tout ce que la grêle avait laissé ; et il ne resta aucune verdure aux arbres ni à l’herbe des champs, dans tout le pays d’Égypte. »
Exode 10:13-14,19
Les ténèbres prirent le contrôle du ciel
Malgré l’épisode des sauterelles, le souverain refusait toujours de libérer les femmes et les enfants.
Alors, un nouveau fléau s’abattit sur l’Égypte. Pendant trois longs jours, le soleil était camouflé par un écran d’obscurité des plus denses. Aucune lumière n’arrivait à passer l’obscurité. Le soleil étant vu comme une divinité, les Égyptiens commençaient à véritablement craindre les Hébreux, ainsi que leur dieu.
« Il y eut d’épaisses ténèbres dans tout le pays d’Égypte, pendant trois jours. »
Exode 10:21-29
Ils comprirent qu’il fallait libérer les juifs.
La mort des premiers-nés : le Pharaon capitule
Pour cette dernière plaie, Yahvé, qui souhaitait absolument la libération de son peuple, décida de faire mourir les nouveau-nés égyptiens.
A la demande de Yahvé, chaque foyer hébreu sacrifie un agneau et marque la porte avec le sang de l’animal. Puis, dans la nuit, un mal invisible frappe l’intégralité des maisons égyptiennes qui contiennent un ou plusieurs nouveau-nés. Les nouveau-nés mouraient, les uns après les autres.
« Il lança contre eux son ardente colère, la fureur, la rage et la détresse, une troupe de messagers de malheur. Il donna libre cours à sa colère, il ne sauva pas leur âme de la mort, il livra leur vie à la mortalité ; il frappa tous les premiers-nés en Égypte. »
Psaumes 78:49-51
Devant une telle catastrophe, le Pharaon n’a pas le choix. Ayant perdu son fils nouveau-né, dans un excès de désespoir et de colère, il relâche les enfants d’Israël. Ainsi, le peuple juif est libéré de ses chaînes.
A peine les juifs partis, le Pharaon demanda à ses soldats de les ramener. Mais Moïse, avec l’assistance du divin, ouvrit la mer en deux pour faire passer les Hébreux. Il referma la mer sur les forces égyptiennes. Les Hébreux avaient enfin gagné leur liberté. Ainsi commença l’Exode.
Sources :
