Nous ne parlerons pas ici de l’œuvre homonyme d’Auguste Rodin, ni du lycée Sunnydale dans Buffy contre les vampires. La Porte de l’Enfer, c’est un cratère de feu qui brûle depuis maintenant 50 ans.
En 1971, des scientifiques soviétiques établissent un camp dans le désert du Karakoum. Leur but est de chercher des ressources naturelles, abondantes en cette région du monde. À l’aide d’une plateforme de forage, ils identifient une poche suffisamment intéressante pour l’exploiter. Cependant, le sol sur lequel ils s’étaient installés s’effondra, emportant avec lui le matériel et le campement… Le cratère résultant mesure 70 mètres de diamètre pour 20 mètres de profondeur. L’incident ne fit heureusement aucune victime.
Mais les scientifiques craignaient que le gaz ne s’échappe, provoquant une catastrophe environnementale et sanitaire. Alors, pour éviter une fuite mortelle, ils décidèrent de mettre le feu au cratère. L’idée originelle était que la poche se vide en quelques semaines, consumée par les flammes.
La Porte de l’Enfer !
Cinquante ans plus tard, la poche continue de brûler. La quantité de gaz contenu se révéla bien plus importante que prévu. Située près du village de Darzava (qui signifie « porte »), elle constitue désormais un passage touristique obligatoire pour ceux qui se rendent au Turkménistan.
Le pays, qui possède la quatrième plus grande réserve de gaz au monde, était partagé entre le gaspillage de cette ressource rare et l’attraction qu’un tel phénomène suscite. Le cratère est désormais aménagé comme un site touristique. En effet, les autorités ont construit tout autour des barrières de protection et des yourtes aménagées. Tout cela contribue à l’attrait des visiteurs étrangers pour le pays.
Le pays semble avoir pris la mesure de la popularité de ce cratère. En effet, il a créé en 2014 une réserve de 90 000 hectares autour de ces flammes. Une démarche fructueuse, le nombre de touristes ayant quadruplé en seulement dix ans !