L’artiste aux multiples facettes, Dani, est morte à la suite d’un malaise à l’âge de 77 ans. Elle laisse derrière elle des musiques, des films, des photos…
Morte à la suite d’un malaise
Ce mardi, l’agent de Dani, Lambert Boudier, a annoncé à l’AFP que l’artiste était décédée. Ce lundi, dans sa maison à Tours où elle résidait non loin de son fils Julien et de ses petits-enfants, l’actrice de La Nuit américaine a fait un malaise.
Son producteur, dans un communiqué, souligne la « nature entière, débordante d’amour et d’énergie » de la femme de 77 ans.
« Des boums et des bangs, Dani en a vécus et nous en a fait vivre, la rencontrer c’était s’embarquer dans une course folle où l’amour était le maître-mot. Rien n’était plus important pour elle que créer, chanter, être entourée de ceux qu’elle aime. (…) Ses proches, ses amis, les artistes qui ont croisé sa route, nous sommes tous orphelins de cœur. » – Lambert Boudier, manager de Dani, à l’AFP
Pas de plan de carrière
Née à Castres le 1er octobre 1944, elle est perpignanaise mais part pour la capitale à l’âge de 19 ans. Là-bas, elle y intègre l’Ecole des Beaux-Arts. Très vite, elle est engagée pour faire des photos au journal Jours de France. Elle pose notamment pour Jacques Séguéla dans une couverture de L’Express.
Dani n’a jamais eu de plan de carrière, c’est d’ailleurs un terme qu’elle déteste ! Ce sont les rencontres qui ont rythmé et bercé sa vie. C’est notamment le destin qui lui fait rencontrer le réalisateur François Truffaut par hasard, dans une boulangerie. Elle était venue acheter le goûter pour son fils. Truffaut la connaissait et il avait ses bureaux dans la rue de la boulangerie. Il propose alors au mannequin de venir. Elle accepte, tout en surveillant son enfant par la fenêtre, qui était dans la cour pendant la récréation. Le réalisateur et Dani deviennent amis. Il l’engage pour La Nuit américaine (1973). Elle jouera aussi dans L’Amour en fuite (1979) du même réalisateur.
Par la suite, Jeanloup Sieff fera des portraits d’elle. Elle tournera aussi pour Danièle Thompson, Jean-Marie Périer, Claude Chabrol ou Georges Lautner. Que des beaux noms ! À cette époque-là, elle est aussi l’une des égéries des nuits parisiennes. En 1987, la yéyé avait raconté sa descente aux enfers dans le livre Drogue la galère.
Comme un Boomerang
En 1975, Dani touche à un autre art, celui du chant. C’est Serge Gainsbourg qui lui écrit une chanson pour représenter la France à l’Eurovision 1975. Elle touche à un art qu’elle adore. Sa carrière sera faite de hauts et de bas, mais elle retrouve la gloire grâce à une chanson. Cette chanson, elle la chante en 2001, en duo avec Étienne Daho, Comme un boomerang. Elle dira qu’elle n’a jamais fait la course pour le hit-parade. Elle ne choisit que des chansons qui lui plaisent.
« Ça me fait plaisir de chanter. J’ai un respect terrible pour les personnes qui m’ont écrit les chansons. C’est un métier que je n’ai pas la prétention de savoir faire. » – Dani pour Le Figaro en 2020
Dani en duo avec Étienne Daho pour la chanson Comme un boomerang
Tout au long de sa carrière, Dani a scrupuleusement veillé à ne pas devenir une caricature d’elle-même. Elle s’est étonnée elle-même d’être encore au top, même ces dernières années. C’est ce qu’elle dit au Figaro en 2020 : « Ça m’épate, d’être encore là. Je suis un peu ancienne, quand même. Mais je me sens à ma place. Je vis une aventure incroyable. »
« J’ai peur de mourir chaque jour. Quand je pars de chez moi, je range tout, au cas où je ne reviendrais pas, afin que ce ne soit pas le bordel. » – Dani pour Le Figaro en 2020
Elle venait de finir la tournée de son dernier album Horizons Dorés. Elle nous quitte alors qu’elle achevait la préparation d’un nouveau disque.
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