Connaissez-vous la fête des fantômes affamés ? Cette tradition, qui a lieu en Chine, remonterait à la dynastie Tang. Elle serait due aux fantômes qui viennent des enfers et essayeraient de se mêler aux vivants.
Ainsi, chaque année, le 15e jour du septième mois lunaire, la fête envahit tout le pays. En 2024, c’est le 18 août que les festivités se sont déroulées, faisant du septième mois le « mois des fantômes« . Eh oui, même si la fête tombe un jour précis, le mois entier est souvent inclus dans la tradition. Pour 2025, celle-ci aura lieu le 6 septembre.
La fête, qui trouve ses origines dans des traditions bouddhistes, taoïstes et folkloriques remontant à la dynastie Tang (618-907) raconte que les portes de l’enfer s’ouvriraient chaque premier jour du septième mois de calendrier lunaire. Les fantômes se mettraient ainsi errer dans le pays les âmes qui n’ont pas été honorées après leur mort, qui ont connu une fin violente ou qui ont vécu sans descendance.
Comment se protéger de ces fantômes affamés ?
Pour se protéger des âmes qui errent, mais aussi pour les délivrer, les habitants procèdent à différents rites durant tout le mois. C’est le 15e jour que les célébrations atteignent leur apogée avec des rituels appelés « grands pudus », qui consistent en de grands banquets qui sont organisés devant les temples pour nourrir les esprits affamés.
Parmi les petits rites qui sont effectués durant le mois, on retrouve un hommage fait chez soi qui consiste à préparer un repas spécial destiné aux esprits. Les mets sont placés sur l’autel face à un siège vide, ce qui symbolise la présence et l’accueil d’un invité invisible. Rassasier les esprits permet de les empêcher de nuire aux êtres vivants.
En plus des rites, les espaces publics sont transformés pendant cette fête. L’espace public, lui aussi, se transforme : les parcs et les temples se couvrent d’offrandes, d’encens, et d’effigies en papier, créant une ambiance mystique. L’encens qui est brûlé sert notamment à guider les esprits et les billets funéraires eux, représentent l’argent et les ressources nécessaires aux âmes dans l’au-delà. Selon ces croyances, les chants et les cérémonies religieuses permettent également d’apporter la paix et la tranquillité aux fantômes affamés protégeant là aussi les vivants.
Un mois de précaution pour éviter la malchance !
En plus de rites, il y a certaines précautions à respecter. En effet, durant le mois lunaire, certaines activités comme les déménagements, les mariages, ou la création d’une nouvelle entreprise sont à éviter, car la présence des esprits attirerait la malchance et empêcherait la réussite de ses projets.
Certaines couleurs sont aussi à bannir dans sa garde de robe du mois. C’est notamment le cas de la couleur noire ou encore rouge. D’après la tradition ces couleurs attireraient l’attention des fantômes affamés. De même, il est préférable de ne pas laisser ses vêtements dehors la nuit, de peur qu’un esprit les imprègne d’une énergie négative. Le chiffre « quatre », qui se prononce comme le mot « mort », est à bannir. Pour finir, sortir après la nuit tombée est aussi déconseillé, car c’est à ce moment que les esprits sont les plus actifs.
À travers cette fête, on touche du doigt une partie de la richesse culturelle et spirituelle de Chine. Elle révèle une des facettes peu connues de cette civilisation, où les traditions et les croyances envers les esprits occupent encore une place importante. Cet événement permet de nous plonger au cœur des coutumes ancestrales qui continuent d’influencer la vie quotidienne en Chine. Désormais, vous avez un aperçu de cette culture, et si vous avez la chance de voyager en Chine pendant le septième mois du calendrier lunaire, vous saurez comment vous protéger des fantômes affamés !
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