A quand remonte le premier baiser de l’Histoire ?

A quand remonte le premier baiser de l'Histoire ?

Courant 2023, des chercheurs ont découvert la date du premier baiser chez l’Homme, qui remonterait à l’âge du bronze. Mais certains documents montrent qu’il remonte à encore plus loin. On vous explique tout.

Troels Pank Arboll et Sophie Lund Rasmussen, deux chercheurs et époux danois, se sont penchés sur l’histoire du premier baiser de l’humanité. Jusqu’alors, la première trace d’un baiser romantico-sexuel entre êtres humains datait d’un manuscrit de l’âge du bronze. Il provenait d’Asie du Sud, aujourd’hui l’Inde.

Mais un certain nombre de documents, jusque-là passés inaperçus, viennent remettre en cause cette théorie. Les baisers sur la bouche étaient déjà évoqués en Mésopotamie et en Égypte dès 2 500 ans avant J.-C.

Durant ses recherches, le couple de scientifiques a trouvé des récits de baisers sur des tablettes d’argile en Mésopotamie. Elles étaient rédigées en sumérien et en akkadien, deux des langues écrites les plus anciennes de l’humanité.

Une sculpture conservée au British Museum suppose une existence encore plus ancienne du baiser langoureux. La statuette des Amants d’Ain Sakhri représente un couple enlacé, échangeant un baiser romantico-sexuel. L’œuvre a été découverte dans une grotte près de Bethléem et serait vieille de 11 000 ans.

Le premier baiser documenté de l'histoire remonte à 4 500 ans : il a été donné en Mésopotamie

Si la découverte a permis de corriger les précédentes études réalisées sur le sujet, elle n’a fait que confirmer les intuitions de la scientifique Sheril Kirshenbaum. Autrice d’un livre sur la science du baiser, l’Américaine nous présente son raisonnement :

“On observe de nombreux comportements similaires dans le règne animal, notamment chez nos proches cousins, les bonobos. Je pense que les humains s’embrassent depuis la nuit des temps.”

Le baiser, porteur de maladies

Important dans le comportement social et sexuel, l’émergence et l’acte de cette forme de baiser a aussi eu un effet secondaire non intentionnel sur la transmission de la maladie. Les scientifiques Troels Arbøll et Sophie Rasmussen nous expliquent :

« Les preuves que nous avons en notre possession indiquent que les baisers étaient une pratique courante dans les temps anciens, représentant potentiellement une influence constante sur la propagation des microbes transmis par voie orale, tels que le HSV-1. »

Ils précisent que les agents pathogènes fréquemment transmis par les baisers d’aujourd’hui comme le HSV-1, le virus d’Epstein-Barr et le parvovirus humain B19 étaient déjà présents dans les périodes anciennes et même préhistoriques.

L’acte d’embrasser peut avoir joué un rôle secondaire et involontaire tout au long de l’histoire. Cela a entrainé la propagation de micro-organismes pathogènes (virus, bactéries, champignons, protozoaires, vers, etc.) d’une bouche à l’autre.

Par ailleurs, les chercheurs supposent que les Néandertaliens et les hommes modernes s’adonnaient à cette pratique il y a plus de 100 000 ans. Cette supposition est due à la présence du microbe Methanobrevibacter oralis chez les deux espèces.

Troels Arbøll développe sa recherche :

« Une étude, que nous mettons en avant, a identifié un microbe qui avait été transféré aux humains par les Néandertaliens et qui se transmettait par la salive. C’était peut-être parce qu’ils s’embrassaient, bien que l’auteur ait également déclaré assez explicitement que la transmission de ce microbe pourrait être aussi liée au simple partage de nourriture ».

Des civilisations repoussées par le baiser

Tout le monde n’est pourtant pas attiré par les baisers. En 2015, une étude s’est penchée sur 168 cultures dans le monde. Elle démontre que le baiser romantique n’est populaire que dans la moitié d’entre elles. Il en était de même dans les civilisations anciennes qui estimaient que c’était « dégoûtant ».

Pour les Mésopotamiens, ils ne trouvaient pas ça répugnant. Mais des maladies comme l’herpès peuvent être transmises par la salive. Certaines civilisations anciennes craignaient un impact sur la santé par le baiser. L’empereur romain Tibère aurait ainsi essayé de bannir les bisous pour combattre l’herpès… en vain. L’être humain ne peut pas s’empêcher d’embrasser les siens.

Plus de 11 000 ans plus tard, le baiser est devenu un signe d’affection majeur. Faire un bisou, c’est quand même vachement bien !

 

Sources :

Pour nous suivre sur Facebook – Cultea

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *