« Demon Slayer La Forteresse Infinie » est le parfait équilibre entre action et émotion [critique]

Après avoir conquis le Japon en se plaçant dans le top 10 des films les plus rentables du pays en seulement 17 jours, Demon Slayer La Forteresse Infinie débarque en France le 17 septembre. Un film que l’on a pu découvrir au Grand Rex pour sa première occidentale. 

De l’action pure et dure

Demon Slayer est réputé pour ses grands combats impressionnants. Le film ne déroge pas à la règle et double même la dose d’action. On le rappelle, Demon Slayer La Forteresse Infinie raconte le périple de Tanjirô et des autres pourfendeurs à la recherche du grand antagoniste Muzan Kibutsuji dans une forteresse immense remplie de démons. C’est le début d’une trilogie de 3 films concentrés sur ce périple. Le scénario est donc enclin à nous donner de nombreuses séquences d’action. Elles sont extrêmement bien exécutées. Les personnages maitrisent plusieurs éléments : feu, eau, électricité… Et ça ouvre les portes à la créativité. Aucun combat n’est générique, et tous sans exception nous hérissent les poils.

En plus de cela, l’animation est absolument sublime, mélangeant plusieurs types d’animation 2D et de la CGI. Les environnements sont beaux, notamment la forteresse qui donne vraiment cette impression d’immensité. Le worldbuilding est bon, puisqu’il part d’un postulat de base assez simple, mais la particularité de Demon Slayer, c’est d’être simple et efficace. La direction artistique est maitrisée, chaque personnage a un sacré style et se bat avec des techniques qui sont à la fois cohérentes et impressionnantes. Visuellement, ça fonctionne, en termes de suspens et d’action, ça fonctionne. On est vraiment sur un film qui sait qu’il est attendu et qui joue sur sa hype, sans perdre en qualité. 

La petite larme à l’œil

Demon Slayer La Forteresse Infinie possède une structure assez simple : des combats et des flashbacks. Si on pourrait penser qu’elle s’essoufflerait au bout de 2h35 de film, ce n’est absolument pas le cas. C’est une construction scénaristique qu’on retrouve dans beaucoup d’animes, et peu parviennent à bien gérer leur rythme. Une fois de plus, la saga parvient à faire simple et efficace. Les combats ont des enjeux émotionnels et amènent protagonistes comme antagonistes à réfléchir à leur passé. Les archétypes vont droit au but, mais ça nous touche. Ce sont des confrontations longuement attendues par les fans, et non seulement on leur propose de la grande action, et on va en plus de cela les émouvoir.

Il est bon de découvrir ce qui se cache sous la carapace de certains personnages. Certains sont moins émouvants que d’autres (puisqu’on considère que l’apothéose de l’émotion, la séquence qui nous fera tirer une larme, arrive vers la fin), mais chaque combat a son enjeu émotionnel. C’est très bien maitrisé. Et on oscille parfaitement entre ces séquences et l’action pure et dure.

Une grande première au Grand Rex

Le Grand Rex n’a pas lésiné sur les moyens en accueillant Demon Slayer La Forteresse Infinie pour sa première occidentale. La soirée a commencé avec la performance d’une joueuse de biwa, un instrument à cordes traditionnel japonais, instrument que l’on retrouve dans l’opening de l’anime. Puis sont venus les joueurs de tambours dans une longue performance tout aussi sympathique. Enfin, Natsuki Hanae, la voix originale de Tanjirô, nous a fait l’honneur de venir sur scène. Il a exprimé son amour pour Paris, sa visite à Notre-Dame notamment, avant d’exprimer son amour pour le personnage et l’anime. Un bonhomme plein de bonne humeur, qui était tout aussi content que nous d’être sur place !

Demon Slayer La Forteresse Infinie est un très bon film qui s’inscrit dans la continuité de son anime, et qui sert de parfaite entrée à sa trilogie de fin. C’est un film simple, efficace, beau, émouvant… Un film qui valait la peine d’être attendu. Il sera en salles le 17 septembre. En attendant, toutes les saisons de Demon Slayer sont disponibles sur Crunchyroll en VO et en VF.

La bande-annonce de Demon Slayer La Forteresse Infinie