Pixar n’a décidément pas fini de nous faire rêver ! Réalisé par Dan Scanlon (Monstres Académie) et produit par l’indétrônable studio à la lampe, En Avant est une histoire au postulat très classique, mais qui parvient une fois encore à nous offrir une aventure aussi riche qu’émouvante, saupoudrée de grands moments de rire.
Si simple… Mais si efficace !
En Avant nous rappelle qu’il n’y a pas besoin d’une histoire complexe pour faire un film fabuleux. Le postulat de base est simple : Ian et Barley doivent retrouver un cristal magique afin de pouvoir passer une journée avec leur père, décédé il y a quelques années. Leurs recherches les amèneront à partir à l’aventure et à vivre de nombreuses péripéties, toutes plus folles les unes que les autres…
Autant dire que nous avons là le scénario MacGuffin dans toute sa splendeur : on recherche un objet qui permettra de faire avancer l’histoire. Sauf que simple ne veut pas dire mauvais, loin de là ! Le film profite de cet objectif clair pour développer l’univers, la psychologie des personnages, l’humour, etc.
Ian et Barley sont des héros aussi archétypaux qu’attachants. Leur relation fraternelle est développée à la perfection, tout comme la relation qu’ils ont à leur défunt père. Pixar réussi l’exploit (une fois encore) de nous faire passer du rire aux larmes en l’espace de quelques instants. Il faut dire qu’En Avant est en grande partie un film sur le deuil. Un sujet traité avec finesse, sans tomber dans le pathos bas du front. A certains égards, ce film est encore plus une histoire sur le deuil que ne l’était Coco, dont la mort et la mémoire étaient pourtant les thèmes principaux. En bref : une nouvelle réussite pour Pixar.
Clichés, mythologie et Jeu de Rôle
En Avant est un amoncellement de clichés utilisés avec une grande pertinence ! Et là est peut-être la plus grande force de son univers.
Fées, Trolls, Dragons et autres Licornes…. Tout ce fouillis venu de plusieurs mythologies aurait rapidement pu devenir indigeste. Surtout quand cette mythologie se couple à notre monde contemporain. Mais force est de constater que chaque élément est utilisé de façon avisée, nous proposant ainsi un univers riche, à la fois original et familier. En Avant rend également hommage au Jeu de Rôle (JDR), ce qui sied parfaitement à un univers aussi fantaisiste que celui-là !
Le film reprend de nombreux codes et clichés des JDR. Une idée fort sympathique, car non seulement cet élément permet de faire avancer l’histoire, mais en plus cela devrait faire découvrir cette activité au jeune public. On notera d’ailleurs que le JDR n’est ici pas pris de haut. Bien au contraire, Pixar profite du cliché comme quoi il s’agirait d’une activité pour ados en manque de sociabilité, pour rappeler tout ce que ces jeux peuvent nous offrir comme leçons de vie.
Un seul véritable défaut serait à souligner à propos d’En Avant, à savoir son manque cruel d’identité graphique. Ce qui est un comble quand le monde dépeint est si riche. Que l’on s’entende : le film est magnifiquement animé et très agréable à regarder… Cependant, ce dernier Pixar manque d’une identité visuelle forte comme l’avaient Coco, Les Indestructibles 2, Le Monde de Némo ou encore Vice-Versa. Rien de préjudiciable à la qualité du film, mais cela risque de le rendre plus oubliable que ses prédécesseurs. Espérons que non, tant celui-ci est réussi.
En Avant est, une fois encore, une immense réussite de Pixar. Une histoire classique au premier abord, mais dont les divers niveaux de lecture en font un divertissement de très haut niveau. Simple, drôle, émouvant… Laissez-vous tenter par ce film d’animation !
4 Replies to “« En Avant » de Dan Scanlon est le digne représentant de la magie Pixar [critique]”