« Sly Raccoon » : les prémices d’une trilogie Sony mythique [TEST]

"Sly Raccoon" : les prémices d'une trilogie Sony mythique [TEST]

Il y a 25 ans, la console la plus vendue de tous les temps faisait son apparition. La fameuse Playstation 2 marquait l’histoire, aussi bien par ses capacités que par son catalogue de jeux. Elle accueillit de nombreux titres mythiques, et parmi ses genres de prédilection, on retrouvait les jeux de plateforme. Une sainte trinité de jeux du genre s’établit rapidement : Jak and Daxter, Ratchet et Clank et (celui qui nous intéresse pour cette rétrospective) Sly Cooper, avec son premier opus Sly Raccoon.

Chacun apportait son lot de fonctionnalités qui révolutionnait le genre, en plus de présenter des histoires et des héros attachants. Il est temps pour nous de rédiger une rétrospective des jeux Sly Cooper, de son tout premier platformer à son controversé quatrième opus. Et nous commençons avec le tout premier opus, sorti en 2002 sur PS2.

Un scénario simple et efficace

L’intrigue de Sly Racoon est assez simple. Depuis des lustres, la famille Cooper est une lignée de maîtres voleurs, des voleurs qui volent les voleurs. Siècle après siècle, ils ont développé diverses techniques qu’ils ont répertoriées dans un livre sacré appelé le Volus Ratonus. Quand Sly avait 8 ans, une bande de vilains qui se faisaient appeler les « Cinq Maléfiques » sont venus dérober le livre en tuant ses parents sous ses yeux innocents. Il a donc été envoyé à l’orphelinat, où il a rencontré Bentley et Murray. Depuis, ils ne se sont jamais séparés et ont formé leur propre clan Cooper. Ils sont désormais prêts à traquer les Cinq Maléfiques afin de récupérer les pages du livre.

Sly raccoon
Le clan Cooper 

Sly Raccoon est une histoire de vengeance classique mais plutôt passionnante. On s’attache à cette idée d’une lignée de voleurs maudite, parce que oui, à la tête des Cinq Maléfiques, on retrouve Clockwerk, un oiseau robotique géant immortel qui a survécu grâce à sa haine profonde. Il a traqué et assassiné chaque Cooper à travers les âges. On s’attache également à cette amitié indéfectible entre nos trois personnages, et à la quête de Sly pour redorer le blason de sa famille et faire son deuil. 

Les personnages sont assez archétypaux. En même temps, on est sur un jeu de plateforme de la PS2. Ça ne nous empêche pas de grandement les apprécier. Bentley est le cerveau, Murray le grand gaillard froussard et Sly le voleur rusé. Ces animaux anthropomorphiques ont un design bien réfléchi et stylisé. Sly est toujours accompagné de sa serpe, une relique des Cooper. En effet, chaque Cooper a eu sa propre serpe à travers les âges.

Un jeu de plateforme percutant

Sly Raccoon est un platformer classique de l’époque, mais un très bon. Il y aura 5 niveaux avec 5 boss différents, dans lesquels il y aura des sous-niveaux. Il faudra en compléter un certain nombre pour réunir des clés et accéder au boss. Il y a des collectibles sous formes de bouteilles à indices qui, si on les trouve toutes, nous donnent accès à des pages du Volus Ratonus et donc à des techniques d’anciens Cooper. Il est également possible, si on vise le 100%, de refaire les niveaux en course contre la montre.

Le gameplay est classique pour un jeu de plateforme de l’époque, mais efficace. Sly peut grimper, sauter, éviter des lasers et combattre divers mobs au design toujours plus sympathique. Le système de vie est assez particulier, mais n’oublions pas qu’on est en 2002. En effet, Sly démarre sans vie et mourra donc au premier coup qu’il se prendra ou à son premier contact avec l’eau (eh oui, comme beaucoup de héros de la PS2, il ne sait pas nager.)

Il lui sera possible de récolter deux fers à cheval : un argenté qui procure une vie et un doré qui en procure deux. Ils seront collectables en récoltant des pièces ou ils tomberont sur notre chemin. Parfois même, si on perd à répétition, ils apparaîtront sur notre dos comme par magie.

Dans ce Sly Raccoon a quelques mini-jeux en plus des phases de plateformes. De la course, du tir, des phases en véhicules… Des jeux qui sont plus difficiles que l’ensemble du jeu, et parfois un peu frustrants. Mais ça fait aussi partie du charme de ce premier Sly.

Les boss sont tous différents, chacun a ses patterns bien sûr, mais on ose la diversité dans le gameplay. On pense notamment à un boss qui nous affronte dans un jeu de rythme ou au boss qui nous oblige à être en jetpack. 

Concept art des bosses et de leurs niveaux / Source : Dev Madan

Une direction artistique impressionnante

La direction artistique de la saga Sly est très travaillée, et ça commence avec Sly Raccoon. Le character design tout d’abord, on choisit des animaux adéquats pour le rôle qu’ils incarnent. Par exemple, Sly est un raton laveur, animal connu pour voler. Chaque boss vient d’un pays différent et leur environnement a été créé avec parcimonie. On pense au très effrayant monde de Miss Ruby qui se base sur le folklore vaudou Haïtien ou à la parodie de Las Vegas de Muggshot qui montre une Amérique dévorée par les jeux d’argent.

La musique participe également à l’immersion et s’adapte aux différentes phases des niveaux, quelque chose à souligner pour l’époque. On nous plonge dans un univers artistique travaillé qui nous laisse des marques.

Sly Raccoon est un excellent jeu de plateforme de la divine époque de la Playstation 2. Un beau vestige qui n’est pas oublié par ses fans, et on le verra durant cette rétrospective. Il est toujours possible de jouer à ce jeu grâce au Playstation Plus sur votre PS4 ou votre PS5. Pour une meilleure expérience, nous vous recommandons d’y jouer via The Sly Collection, le remake HD PS3 de la trilogie disponible lui aussi. Donnez une chance à Sly Raccoon, vous ferez face à un très bel univers.

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La bande-annonce de Sly Raccoon

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