Rocky III est le nouvel épisode de la franchise légendaire avec Sylvester Stallone. Datant de 1982, il reste une œuvre culte.
Synopsis : Rocky Balboa, champion du monde de boxe dans la catégorie des poids lourds, mène une vie des plus paisibles en famille. Sa ville natale, Philadelphie, lui rend hommage : une statue à son effigie est érigée. Mais lors de la cérémonie, un certain Clubber Lang insulte Rocky. Il l’accuse d’être un lâche et le met au défi de remettre en jeu son titre.
Rocky Balboa est un victorieux. Prouvant qu’il n’était pas un raté dans le premier volet, il a finalement battu son rival Apollo Creed et connait maintenant la richesse et la gloire. L’homme de la rue s’est hissé au sommet de l’échelle de la société américaine, réussissant à battre la précarité qui le touchait. Rocky III se construit alors comme un nouveau récit pour son personnage qui vit le prochain chapitre de sa vie. Il n’a plus aucune raison de se battre maintenant que la bourgeoisie lui tend les mains. Le personnage, toujours magistralement incarné par Sylvester Stallone, n’a plus rien à prouver. Le spectateur s’identifiant et s’attachant fidèlement à son héros ne peut qu’être satisfait de sa réussite. Mieux encore, il le découvre sous une nouvelle facette qui risque fort de jouer avec sa nostalgie.
Écoute, je vais te dire. Il y a trois ans, t’étais un boxeur fabuleux. T’étais dur et méchant. Et t’avais une mâchoire qui encaissait tout. Et puis… il t’est arrivé la pire des choses, ce qui peut arriver de pire à un boxeur : tu t’es embourgeoisé. (Mickey s’adressant à Rocky)
L’œil du Tigre !
En fait, Rocky III n’est pas un film sur la réussite du boxeur, mais un appel à se remettre en question. La défaite du héros face à Mister T est une humiliation cuisante, puisqu’il a oublié qui il était. Son destin connaît alors de nombreuses tragédies. Son adversaire faisant office de double maléfique, il doit absolument se rappeler qui il est. Car le personnage de Clubber Lang est son parfait reflet, déterminé à prendre sa place. Le film ne propose donc pas qu’une énième victoire à dénicher pour Rocky. Il doit réussir son propre sauvetage, lui qui cherche maintenant à se retrouver.
Frôlant toujours le spectaculaire tout en restant dans cette touche d’émotion propre à la saga, le long-métrage cumule de grands moments de bravoure et des scènes cultes. Comment oublier la chanson Eye of the Tiger de Survivor, immortalisé par le film ? Oui, Rocky III est un hommage réussi à son propre personnage. Car c’est en rebondissant vers son passé que l’on construit son futur. Belle philosophie de vie.
Film le plus court de la franchise (avec le quatrième), Rocky III est un appel à reprendre son passé en main pour surmonter les obstacles du présent. Délivrant toujours des scènes de combat d’une grande intensité, il reste un épisode incontournable. D’ailleurs, à l’occasion des fêtes, Warner Bros a réédité la totalité de la saga Rocky, ainsi que la trilogie Creed, dans un coffret dédié !