Découvrez l’origin-story du roi lion originel dans Mufasa Le roi lion, un préquel du grand classique, réalisé par Barry Jenkins (Moonlight). Si cela peut surprendre, le résultat est nuancé mais étonnamment bon.
Un beau conte familial
Mufasa Le roi lion prend le pari d’inventer l’histoire de Mufasa de A à Z. La narration se fait via Rafiki, qui raconte l’histoire à Kiara, la petite de Simba et Nala. On est sur une ambiance « family friendly » qui ravira les enfants et fera retomber les adultes quelques décennies en arrière. Mais on n’oublie pas non plus le ton parfois grave du Roi Lion, et même si l’on n’a pas droit à de grandes scènes dramatiques, on n’épargne cependant personne. On apprend que la vie est faite d’épreuves, malgré un cadre bienveillant.
L’esthétique du film est magnifique et les très beaux plans ne sont pas rares. Si on peut émettre un doute quant aux remakes live en CGI, on ne peut nier que celui-là est vraiment beau. La nature y est bien représentée et le comportement des animaux est méticuleusement travaillé. Couplée à la musique orchestrale, cette esthétique nous fait par moments sacrément de l’effet. Le film a des airs grandioses et on ne s’en plaint pas. On salue également la mise en scène particulièrement soignée.
Les dynamiques entre les personnages sont plutôt intéressantes, bien qu’on ait parfois l’impression que les choses se déroulent trop rapidement. Mais on s’attache vite à, par exemple, la relation entre Mufasa et Taka qui est au cœur du récit. On s’attache également aisément aux personnages secondaires, dont ceux que l’on connaît déjà du film original.
Quelques petits défauts…
Mufasa Le roi lion est un film correct, qui n’est cependant pas exempt de petits défauts. On pense notamment à son troisième acte qui nous offre une belle séquence d’action, mais dont les évènements se déroulent beaucoup trop rapidement. L’évolution de Taka aurait notamment mérité plus de soin, car c’est un personnage complexe qui est au cœur du film. Si le début de son développement est soigné, on relâche malheureusement un peu trop sur la fin.
La résolution de conflit est également assez peu convaincante. Restons clairs cependant, cela n’en fait pas un mauvais troisième acte. Il aurait seulement gagné à prendre plus de temps pour développer certains aspects, afin d’établir un lien plus solide avec le chefs-d’œuvre qu’est Le Roi Lion.
Le film est ponctué de chansons qui sont pour la plupart bonnes et utiles pour faire avancer le récit. Mais d’autres ne sont pas franchement nécessaires et on le ressent. Enfin, Timon et Pumba servent de comic reliefs et sont trop présents. Leurs blagues sont incessantes et cela casse parfois un rythme linéaire, qui se tient pourtant bien durant presque deux heures…
L’origin story est-elle réussie ?
On peut dire que le pari de Mufasa Le roi lion est réussi. En effet, on en apprend assez sur Mufasa pour être satisfait après son visionnage. Est-ce que le film était nécessaire ? Non ! Mais il ne fait pas de mal non plus et parvient à être un bon divertissement familial, qui rajoute des éléments au lore de la licence. L’idée même de raconter l’histoire de Mufasa était accessoire, mais on nous la raconte bien.
On nous raconte également l’origin-story de personnages secondaires comme Rafiki ou Zazu, et ça fonctionne très bien. On arrive à ne pas rendre le tout lourd, on ne nous donne pas l’impression de placer les personnages d’un cahier des charges. Le tout fait sens et on parvient à s’attacher aux jeunes versions insolentes des deux personnages. C’est drôle, touchant et un peu fascinant.
Mufasa Le roi lion est un bon divertissement familial qui ravira petits et grands, rassemblés par l’histoire de Mufasa. Le pari de Disney est réussi, le film est bon et rajoute de la substance à l’histoire du roi, ainsi qu’à celle d’autres personnages secondaires. De plus, l’esthétique est très belle et on en prend plein les yeux. Quant à la musique, le travail de Lin Manuel Miranda n’est pas parmi ses meilleurs mais les chansons restent marquantes et on ne les oublie pas après le visionnage. Cela dit, on retiendra d’autant plus les compositions orchestrales majestueuses. En salles le 18 décembre 2024.