Maxence Cyrin envoûte avec son nouveau disque Melancholy Island

Maxence Cyrin sort son septième album Melancholy Island, porté par un jeu de piano souverain qui nous emmène à la poursuite de ses rêves et de ses envies baudelairiennes. À savourer grâce au premier extrait, Rivages, un titre à classer entre Gonzales et Nils Frahm.

Maxence Cyrin mélange comme personne la musique classique et la musique électronique par une approche originale de l’utilisation de ses instruments. Le pianiste, dont la célèbre relecture du titre des Pixies Where Is My Mind ? compte plus de 100 millions de streams, évoque avec ce nouvel album le thème de la mer (Rivages), des voyages (Faro Bay) et de la fuite du temps (Dust, Seasons, Antica).

Chaque titre est par ailleurs produit et sculpté à l’aide d’un travail spécifique sur l’enregistrement, le son et les effets, auquel s’ajoute parfois de sobres lignes de basses et de notes tenues de synthétiseur. Ainsi, le son brumeux de Soft Skin , qui évoque le souvenir ou le regret de caresses échangées, est par exemple obtenu à l’aide d’un support de feutre posé sur les cordes. Par la suite, on retrouve le thème de la mémoire des corps avec Antica, la pièce la plus féminine de l’album, un morceau à trois temps, marqué par une dynamique souple, qui exprime selon l’artiste, « le mouvement d’un désir inassouvi ».

Très littéraire, Maxence Cyrin révèle avoir puisé l’inspiration de son titre, dans deux ouvrages : l’éloge de la fuite de Henri Laborit et la possibilité d’une île de Michel Houellebecq. Un essai et un roman, dont la découverte a suffit au compositeur français à faire naître dans son esprit, un riche imaginaire, témoin d’un désir d’ailleurs.

La mesure du temps, le pianiste l’expérimente avec brio depuis bientôt 15 ans au travers d’un travail minutieux, à la croisée des musiques classiques et des arrangements électroniques. Ce prodige de l’école néo-classique a atteint une forme de zénith artistique ces dernières années et Melancholy Island se dégage du reste de son oeuvre avec son jeu de piano sidérant, d’une maîtrise totale.

Nous pourrons bientôt le retrouver en concert. Il sera à Guyancourt – La Batterie le 28 janvier, à Mulhouse – Noumatrouff le 29 janvier, à Lille (Festival Les Belles Soirées à Erquinghem Le Sec) le 4 mars et à Paris – L’Européen le 21 mars. En attendant, découvrons le clip de Rivages. 

Maxence Cyrin – Rivages :

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