Il est impossible que vous n’ayez pas déjà vu cette célèbre photographie au moins une fois sur Internet. Ce mème répandu intitulé Disaster Girl montre une petite fille qui semble avoir commis une catastrophe à proximité. Pourtant, bien que ce soit drôle, connaissez-vous l’origine de cette photo ?
Firestarter !
Disaster Girl commence en Caroline du Nord en 2005. Dave Roth est un photographe amateur alimentant le réseau social Flickr de ses œuvres. Sa famille habite à quelques pâtés de maisons d’une caserne de pompiers dans le quartier de Mebane. Alors que le photographe prend une photo de l’intervention des soldats du feu, sa fille Zoé, 4 ans, l’accompagne. Il décide de la faire regarder l’objectif de l’appareil photo. Découvrant le visage malicieux de sa fille, il prend le cliché qui lui permettra de participer à un concours photo qu’il remportera. Toutefois, le sourire malicieux n’était pas volontaire.
« Mon père prenait des photos de la maison et de tout ce qui se passait, puis il a dit que c’était à mon tour de sourire. Il m’a lancé quelque chose comme « Ok, souris. ». C’est pourquoi j’ai fait cette tête, simplement parce que c’était mon sourire à ce moment-là. N’importe quelle photo de cette période, j’ai l’impression qu’on pourrait la regarder et se dire « oh, genre, ça ressemble vraiment à la même fille » parce que j’ai juste eu un sourire démoniaque. » (Zoé Roth pour Buzzfeed)
La photo est ensuite publiée sur Flickr sous le titre Firestarter, le 24 mai 2008, suite à sa parution dans le JPG Magazine de mars qui proposait un concours basé sur l’émotion. Emotion Capture permet à Firestarter d’acquérir une énorme popularité, puisqu’elle est ensuite récupérée par la presse et les sites Internet. Mais personne ne s’attendait à ce qu’elle devienne l’un des mèmes les plus célèbres du web.
Zoé Roth
Le visage de Zoé Roth devient alors celui de Disaster Girl, la petite fille responsable de toutes les catastrophes. Des milliers de versions se propagent sur Internet, remplaçant la maison en flamme par le Titanic, un cyclone ou même l’incendie de Notre-Dame. Si le succès est virulent, Zoé a rencontré quelques difficultés pour faire abstraction de la célèbre photographie de son père. La jeune femme, 21 ans, s’exprimait auprès du News & Observer :
« Jusque-là, personne ne s’en était rendu compte. De plus, je n’en parle jamais. Mais je sais très bien que ce mème finit toujours par revenir dans ma vie alors qu’il ne reflète pas qui je suis. Je n’ai rien choisi de tout ça. »
Nul besoin de choquer ou de montrer une facette du monde pour devenir une célèbre photographie, il suffit simplement de partager un moment et une passion entre père et fille.
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