Triste nouvelle pour les cinéphiles : après 14 ans de bons et loyaux services, clap de fin pour le Champs-Elysées film festival. Sophie Dulac, présidente du festival et co-fondatrice de la société Dulac Distribution, a partagé la nouvelle dans un communiqué publié le 09 juillet, peu de temps après des révélations parues dans Libération et Le Monde sur la gestion managériale du groupe, qualifiée de toxique.
Des articles publiés par Libération et Le Monde quelques jours avant l’ouverture du Champs-Elysées Film festival ont fait état de témoignages révélant des cas de violences managériales à la suite du licenciement de Jean-Marc Zekri, directeur du cinéma le Reflet Medicis, qui a quitté ses fonctions le 09 juillet. Ces accusations ont bouleversé les équipes du festival, les conduisant à signer une lettre de soutien et poussant les jurys court-métrage et long-métrage à démissionner face aux raisons de ce licenciement (Incapacité à assurer les fonctions de directeur, de caissier et de projectionniste sans dépasser les 35 heures).
Une page se tourne sur le Champs-Élysées Film Festival
Dans son communiqué, Sophie Dulac félicite tout de même ces équipes pour avoir « tenu bon jusqu’au bout malgré les attaques et les lourdes conséquences », et poursuit :
« Je suis très fière de ce que nous accomplissons depuis plus de 20 ans et de l’énergie que déploient les équipes de l’exploitation et de la distribution pour poursuivre le travail de défense et de promotion du cinéma indépendant. J’ai une pensée pour tous les cinéastes français et américains qui nous ont fait confiance, et au public qui a permis au Champs-Elysées film festival d’exister. Je n’oublie pas toutes les équipes qui m’ont accompagnée et nos partenaires qui ont su nous rester fidèles. »
Elle explique également avoir pris les dispositions nécessaires pour répondre aux problèmes de management en annonçant rechercher un remplaçant de l’actuel directeur général de Dulac Distribution, Pierre-Édouard Vasseur, précisant qu’il est important d’exercer son métier dans les meilleures conditions possibles. Néanmoins, Sophie Dulac explique que les récentes révélations ne sont pas les seules raisons de sa décision. Elle pointe du doigt la fermeture progressive des salles de l’avenue des Champs-Élysées ce qui, en tant que distributeur, impacte directement Dulac Distribution, et met en cause le manque de soutien financier. Le Champs-Élysées film festival étant une association, elle ne perçoit pas de revenus et ne peut pas survivre sans apports financiers.
Elle conclut en exprimant la volonté de Dulac Cinéma et Dulac Distribution de rester garant d’une « programmation rigoureusement exigeante, diversifiée et ouverte sur le monde, grâce à ces lieux merveilleux de partage et de transmission que sont les salles de cinéma. »
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