« Arctic » : un survival froid et millimétré [critique]

"Arctic" : un survival froid et millimétré [critique]

Réalisé par Joe Penna et présenté au Festival de Cannes 2018, Arctic est un survival porté par Mads Mikkelsen. Une œuvre qui emmène son spectateur au plus profond des plaines arctiques, avec un réalisme intéressant et une photographie superbement maîtrisée. 

Arctic : un survival classique, magnifié par la présence de Mads Mikkelsen

Arctic, comme de nombreux survivals, atteint très vite sa limite. Ce type de métrage finit inévitablement par tourner en rond. Après tout, c’est le genre qui veut ça. Mais malgré tout, Joe Penna s’en sort relativement bien. Le cinéaste parvient à insuffler un véritable rythme à son long-métrage, ainsi que des rebondissements inattendus, permettant de garder le spectateur en haleine. Via une photographie somptueuse, Joe Penna met en scène l’agonie d’un homme seul perdu en plein milieu de l’Arctique.

L’intelligence du film réside dans le non-dit, dans l’absence d’explication. Le spectateur ne sait pas pourquoi, comment, ni depuis combien de temps le personnage est perdu dans cet environnement mortel. C’est en ça que se trouve l’intérêt du film qui se débarrasse de toute explication, de toute introduction et de toute conclusion… Seul le récit est important, seul le survival compte.

Un cours de survie ? 

À certains égards, Arctic ressemble également à un cours de survie, tant Joe Penna cherche à atteindre une forme de réalisme presque pédagogique. Il présente tous les bons réflexes à avoir dans ce genre de situation, tous les moyens possibles pour rester en vie. Les rares rebondissements mis en scène, mais également son quotidien, sont assez passionnants.

Le cinéaste parvient à garder l’assistance éveillée malgré la limite posée par le genre. Une petite prouesse qui doit également beaucoup à la présence de Mads Mikkelsen, acteur extrêmement talentueux, qui parvient encore une fois à pousser son art à son paroxysme. Joe Penna sait parfaitement utiliser son mutisme, son silence, sa gueule cassée et froide, à l’image du décor dans lequel il évolue.

Arctic est finalement à l’image de son acteur : taiseux et mystérieux, offrant une surprise dans ses derniers instants. Survival convenu mais efficace grâce à une photographie impressionnante, et Mads Mikkelsen, un acteur principal encore une fois renversant. 

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