Bette Davis était la vedette de la Warner durant l’âge d’or d’Hollywood. Plus de 100 films et 60 années de carrière, retour sur la vie de cette star.
Une jeune femme déterminée
Bette Davis, de son vrai nom Ruth Elizabeth Davis, naît en 1908 dans le Massachusetts. Elle est élevée par sa mère photographe, divorcée. Ruth étudie à la Cushing Academy d’Ashburnham et débute en même temps au théâtre dans Le Songe d’une nuit d’été. Elle suit des cours de danse auprès de Martha Graham et des cours d’art dramatique à New York. Ruth est membre de la troupe du réalisateur George Cukor et joue plusieurs pièces jusqu’à arriver à Broadway.

Elle se fait remarquer et enchaîne quelques films à Hollywood pour différents studios : The Bad Sister en 1931 pour Universal Pictures, mais aussi avec la RKO et Columbia. Ne trouvant pas les rôles qu’on lui propose passionnants, elle s’apprête à retourner au théâtre, mais l’acteur George Arliss lui propose de jouer à ses côtés dans L’Homme qui jouait à être Dieu qui sort en 1932 et la révèle sur le grand écran.
La star de la Warner
La Warner Bros lui fait alors signer un contrat de sept ans sans prévoir que la collaboration durera 16 années. Bette Davis et transformée par ses producteurs qui veulent lui donner l’apparence des standards de beauté de l’époque. Elle enchaîne les tournages. Elle joue avec Spencer Tracy dans Vingt mille ans sous les verrous en 1933, elle est prêtée à la RKO pour L’Emprise en 1934 et est félicitée par la critique. En 1936, Bette obtient l’Oscar de la meilleure actrice dans L’Intruse, mais les rôles suivants sur lesquels elle est positionnée sont mauvais et elle démissionne. Elle perd le procès contre la Warner qui lui pardonne et accepte de la reprendre.

Ses rôles sont désormais bien meilleurs et souvent écrits pour elle. Elle joue dans Femmes marquées en 1937 avec Humphrey Bogart, Une certaine femme d’Edmund Goulding, puis L’Insoumise de William Wyler en 1938 qui lui vaut son deuxième Oscar. Dans les années 40, Bette enchaîne les nominations et joue des rôles de femmes mauvaises et manipulatrices : La Lettre et La Vipère de William Wyler ou encore Une femme cherche son destin d’Irving Rapper. Le tournage de La Garce de King Vidor qui sort en 1949 se passe mal et la Warner la libère de ses engagements.
Bette Davis, actrice libre
N’étant plus sous contrat, Bette est libre de choisir ses films. Elle accepte le rôle de Margo Channing dans Eve de Joseph Mankiewicz, un chef-d’œuvre adulé par la critique qui lui permet d’obtenir le Prix d’Interprétation féminine à Cannes et de nombreuses autres récompenses. En 1950, le film reçoit 14 nominations aux Oscars et en gagne 6. L’œuvre est adorée par le public et la critique du monde entier. Après ce film qui signe le sommet de sa carrière, Bette Davis voit les rôles qu’on lui propose diminuer en nombre et en qualité.

C’est dans les années 60 que sa carrière reprend du souffle. Tout d’abord dans Milliardaire pour un jour de Frank Capra, où elle incarne avec humour une clocharde durant la prohibition. Puis, dans Qu’est-il arrivé à Baby Jane ? de Robert Aldrich. En 1964, elle tourne La mort frappe trois fois de Paul Henreid et en 1972 L’Argent de la vieille de Luigi Comencini. Ses derniers films ne font pas beaucoup de bruit et Bette fait encore quelques apparitions au théâtre et à la télévision.
Dans les années 70, elle part s’installer en France et décède en 1989 à Neuilly-sur-Seine. Bette Davis reste l’une des actrices phares de l’âge d’or d’Hollywood, favorite de la Warner durant plus de 15 ans, et qui a su conquérir le public par son talent et son caractère.
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Sources :
- Bette Davis – Wikipédia
- Bette Davis – AlloCiné
- Bette Davis – La Cinémathèque française

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