Russell Crowe reprend du service dans Sleeping Dogs, un thriller psychologique qui le voit se mettre dans la peau de Roy Freeman, un ancien flic qui souffre d’Alzheimer.
Un bon film à suspens
Sleeping Dogs raconte donc l’histoire de Roy Freeman, qui va devoir revisiter un meurtre datant de 10 ans. En effet, le condamné à mort serait innocent et il faudrait vite lui sauver la mise. En tentant de retrouver ses souvenirs, Roy va devoir élucider un meurtre qui va lui rappeler nombre de choses. Entouré de personnages malicieux, tout le monde est suspect…

Sleeping Dogs possède des qualités qui font de lui un bon film à suspens, et par conséquent un thriller qui fonctionne. Si le tout est très archétypal, surtout les personnages (la calculatrice froide, le flic qui trempe dans des affaires louches, l’amant trop insistant…), ça fonctionne très bien. Ca manque peut-être d’un peu de complexité cependant sur certains aspects, mais nous y reviendrons plus tard. Si au départ on doutait du rythme du film, plus on y pense plus on le trouve juste. L’intrigue s’emmêle et se démêle au fur et à mesure que le film avance. Le personnage principal voit sa mémoire s’améliorer au cours du temps, et les nombreux mystères qui l’entourent se dévoilent petit à petit.
Le jeu d’acteur de Russell Crowe est parfait pour le rôle, et le casting se débrouille plutôt bien à l’exception d’une Karen Gillan qui a tendance à surjouer tout au long du film, alors qu’elle incarne un personnage supposé être froid et mystérieux.
Ecriture et technique
L’écriture de Sleeping Dogs est à double tranchant. Si les dialogues nous rappellent les vieux films de flics, ce qui est plutôt sympathique, certains pans du scénario nous questionnent. On pense notamment au traitement de la santé mentale, qui n’est pas offensant, mais qui se veut maladroit. On nous parle de médicaments miracles et on écrit probablement sans trop de recherches sur le PTSD. C’est notre seul gros reproche au film.
Il est d’ailleurs important de noter que le thriller est une adaptation du livre Jeux de miroir d’Eugen Ovidiu Chirovici, paru en 2017.

D’un point de vue technique cependant, le film est sublime. On pense surtout à la direction de la photographie qui nous plonge dans un véritable héritage du film noir. Sleeping Dogs est plein d’influences et de références, et ça se voit sans mots. « Show, don’t tell », le film ne cesse d’appliquer ce conseil. On s’incline face à l’effort technique du film, qui nous plonge dans une atmosphère favorisant le suspens.
Sleeping Dogs est donc un thriller psychologique intéressant. Le concept peut paraître un peu daté, mais ça fait toujours du bien de revisiter de vieux archétypes. Le film sera disponible en VOD le 2 septembre.
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