Les découvertes en Égypte continuent de plus belle. Cette fois-ci, les archéologues et chercheurs ont découvert, sur un plafond du temple de Khnoum, situé à Esna, 46 aigles colorés. Une découverte majeure.
Des aigles enfouis par le temps
À Esna, se déroule une mission archéologique germano-égyptienne. Cela fait désormais quelques mois que les chercheurs étudient le temple de Khnoum, connu pour avoir été construit durant la période ptolémaïque. Le temple, demandé par Ptolémée VIII, a été achevé sous le commandement de Claude, puis de Marc Aurèle, c’est-à-dire pendant l’époque romaine.
Au sein de ce temple, notamment au plafond, se trouvaient divers « restes ». Les archéologues ont trouvé des os d’oiseaux, des restes de chauves-souris… Le tout recouvert par d’épaisses couches de sable.
En restaurant le plafond, situé à une quinzaine de mètres de hauteur, les archéologues ont pu mettre au jour les 46 aigles. Ces derniers étaient invisibles à l’œil nu avant le passage des archéologues.
Un temple dédié à plusieurs divinités : le lien entre la Hausse et la Basse-Égypte
Les 46 aigles présentent toutefois une différence notable. Les têtes de ces derniers ne sont pas toutes identiques. 24 aigles sont représentés avec une tête de vautour. Les 22 autres se présentent avec une tête de cobra, serpent emblématique de l’Égypte.
En réalité, lorsque l’aigle se présente avec une tête de vautour, il met en avant la déesse Nekhbet. Cette dernière est la déesse protectrice de la Haute-Égypte. Tandis que lorsqu’un aigle se présente avec un cobra en guise de tête, il représente Wadjet, la déesse cobra de la Basse-Égypte.
Le temple est dédié à trois divinités : Khnoum, Menhit et Nebtu. Ces trois divinités sont vénérées principalement dans la Haute-Égypte. Khnoum, dieu emblématique de la mythologie égyptienne à tête de bélier, serait l’époux de Menhit.
Mais, Menhit, considérée comme la déesse de la guerre, était aussi vénérée dans la Basse-Égypte. De plus, on apprend que ladite déesse, dans la Basse-Égypte, était associée à Wadjet. Cela explique alors la présence de Nekhbet et de Wadjet sur le plafond du temple.
Les archéologues ont également fait d’autres découvertes, qui pourraient permettre de savoir avec précision quand le temple a été achevé. Affaire à suivre donc.
Sources :