« Sly 3 : Honor Among Thieves » : l’apogée d’une trilogie réussie [TEST]

"Sly 3 : Honor Among Thieves" : l'apogée d'une trilogie réussie [TEST]

Après 2 opus d’une très grande qualité, Sucker Punch offre une fin de trilogie à son raton-laveur préféré. Comment faire pour atteindre l’apogée avant de tirer sa révérence ? La réponse est vite trouvée pour ceux qui nous donnent un Sly 3 : Honor Among Thieves qui sent le neuf tout en gardant ce que le public aime dans la franchise. On se penche sur ce troisième opus dans la suite de cette rétrospective.

Finir ce que l’on a commencé

L’histoire de Sly 3 reprend peu de temps après les évènements de Sly 2. Sly découvre que tous les Cooper ont caché leur héritage dans un caveau, sobrement appelé « le caveau des Cooper. » Une fois arrivé sur l’île, il découvre qu’un ancien associé de son père, le Docteur M, a pris l’endroit d’assaut et tente d’accéder aux trésors à tout prix. Il rebrousse chemin et, avec Bentley, tentent de former une équipe qui viendra à bout de tous les systèmes de sécurité du scientifique fou.

Le clan Cooper s’agrandit donc d’un Murray qu’on récupère après une longue absence à un ancien antagoniste fan de disco. On a plus d’interactions entre les divers personnages, aussi touchantes que drôles. On pense notamment au cas du Panda King, un ennemi du premier jeu et membre des Cinq Maléfiques, donc directement responsable du meurtre des parents de Sly. On a un personnage torturé, qui tente de se reprendre en main et d’emprunter la bonne voie.

De l’autre côté, on a un Sly qui essaye de pardonner l’impardonnable. Bentley apporte lui aussi son lot de complexité. Après avoir été grièvement blessé lors du second opus, il est désormais en fauteuil roulant. Et il a du mal à s’adapter à sa nouvelle condition. On a un personnage qui doit réapprendre à vivre, et encore une fois, c’est très intéressant.

Sly 3
Bentley avec son nouveau fauteuil

 

Les antagonistes sont (presque tous) au top de leur forme. Le fameux Docteur M apporte une certaine complexité lui aussi, étant un ancien collaborateur du père de Sly qui nous apprend que travailler avec lui, ce n’était pas tout rose. On pose beaucoup la question de l’héritage à travers cet opus entre le caveau des Cooper, la transmission entre les personnages, certains nœuds narratifs… C’est probablement l’itération la plus sérieuse de la trilogie Sly, et la plus approfondie en termes de scénario.

Malgré tout ce sérieux, on n’oublie pas la fraîcheur et l’humour propre à la série. Ce Sly 3 possède des dialogues parfois hilarants, débités par des personnages hauts en couleur.

Un gameplay innovant

La série décide de se réinventer avec Sly 3On a toujours le gameplay habituel de Sly, mais du côté des autres, tout change. Déjà, Bentley possède un fauteuil roulant multifonction qui lui permet par exemple de voler sur de courtes distances. Il a également de nombreux gadgets dont la cam-grappin, une petite caméra qui pourra attirer les gardes et leur tirer dessus. Bon, la cam-grappin, ça peut diviser et on le comprend.

On a un panel de nouveaux personnages qui uniront leurs forces pour venir à bout de nos missions. Le Gourou possèdera des ennemis, Panda King attaquera avec des feux d’artifice, Pénélope utilisera sa voiture téléguidée et Dimitri plongera dans les abysses.

Les phases aquatiques avec Dimitri

 

On a de nombreuses missions individuelles ou collectives dans lesquelles on jouera ces différents gameplays. C’est vraiment rafraîchissant, c’est Sly avec de la nouveauté, comme un plat que l’on aime avec un assaisonnement qui le rend encore meilleur. 

Les boss fights se réinventent également, on pense à notre affrontement avec le général Tsao : un combat en deux phases dans une magnifique forêt de bambous. Il y a aussi cet épisode dans lequel on contrôle un bateau pirate à travers les mers, et ce librement. On peut attaquer, couler, piller d’autres bateaux et ramasser un sacré butin. Des prémices à Assassin’s Creed Blackflag ? Etonnamment, oui.

Une direction artistique toujours aussi sublime

Sly 3 garde son esthétique comic book/toon shading qui marche si bien. Il met la gomme sur l’esthétique globale de ses environnements. On retrouve 6 niveaux, parmi lesquels Venise, une Chine enneigée et une île pirate. C’est un véritable plaisir de naviguer dans ces petits mondes.

On a, à la fin du jeu, le fameux caveau des Cooper. Tout le jeu, on en attend beaucoup et on n’est pas déçu quand on le découvre enfin. Non seulement c’est un niveau de plateforme qui rend hommage à Sly Raccoon, mais en plus l’endroit est impressionnant. Pendant trois jeux, on nous a parlé des ancêtres Cooper et là on a enfin accès à une partie de leur héritage. Chaque ancêtre a droit à son petit coin rien qu’à lui, un vrai bonheur esthétique comme intellectuel.

Sly 3
Concept art de la partie du caveau d’Otto Van Cooper

 

Sly 3 est la fin parfaite pour la saga. On met fin aux aventures du clan Cooper, tout en laissant une porte ouverte au cas où. Après tout, on ne sait jamais… En tout cas, c’est bel et bien le jeu le plus abouti des trois, dans une licence qui n’a cessé d’augmenter en qualité au fil du temps. Arrivé à la fin de la trilogie, on est ému du temps parcouru avec tous ces personnages dans cet univers si particulier. On ressent une nostalgie de l’âge d’or de la PS2 et de ses licences pleines de personnalité, à une époque où on cherchait à faire bien plus que des démos techniques. Sly 3, comme ses prédécesseurs, est un excellent opus disponible sur le Playstation+, individuellement ou avec la Sly Collection.

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Le trailer de Sly 3 : Honor Among Thieves

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