« Borderlands » est un divertissement bien moins catastrophique qu’on ne le prétend [critique]

"Borderlands" est un divertissement bien moins catastrophique qu'on ne le prétend [critique]

A l’occasion de la sortie en VOD et DVD/Blu-Ray de Borderlands le 5 décembre, on revient sur le film adapté du jeu vidéo homonyme. Depuis sa sortie en salles en août dernier, le film s’est baladé une réputation d’affreux navet. Mais il est loin d’être aussi mauvais qu’on le prétend et c’est un divertissement classique. 

Loin des codes vidéoludiques, proche des codes de l’action

Borderlands est un film d’action hollywoodien classique. Avec son casting 5 étoiles qui comprend Cate Blanchett, Jamie Lee Curtis, Kevin Hart ou encore Ariana Greenblatt et la voix de Jack Black, il ne reprend pas vraiment le jeu vidéo dont il s’adapte. Il se sert de son univers, on pourrait même dire d’éléments de cet univers, pour créer son film d’action typique. C’est loin d’être un film original, mais ça n’en fait pas un mauvais film. C’est un divertissement tout ce qu’il y a de plus classique avec ses quelques moments nanardesques vers la fin.

La réalisation est plutôt bonne, même si on n’échappe pas à quelques clichés comme des ralentis très fréquents pendant les scènes d’action, qui sont cependant assez bien chorégraphiées. Le montage est bien rythmé, on se prend même à être parfois amusé par ce qu’il se passe à l’écran. 

Un univers qui manque malgré tout de construction

Borderlands est un film très archétypal. Tous ses personnages forment une équipe et sont plus des cases à cocher que des personnages développés. On a la chasseuse de primes rebelle, la gamine insupportable mais blessée par tout ce qu’on lui impose, le soldat d’élite, le petit robot rigolo… Et le grand méchant qui n’a pas beaucoup de personnalité. Peut-être que c’est ce qu’il manque fondamentalement au film : de la personnalité.

C’est sûrement ce qu’on lui reproche, il ne dégage rien de particulier. En cela, c’est une mauvaise adaptation d’un univers vidéoludique bien plus riche que ce qui nous est montré à l’écran. C’est le genre de film qui ne nous en demande que très peu d’un point de vue intellectuel. On se laisse faire et on profite d’un spectacle moyen.

Si Borderlands est un peu plat par moments, il remplit bien son rôle de film d’action. Il s’est fait détruire par une critique qui voyait peut-être en lui un espoir, et on aurait pu s’y attendre en se rapprochant de son matériau de base. Le problème, c’est sûrement qu’on a voulu nous le vendre comme une aventure survoltée, ce qu’il n’est pas. On pense que c’est ce qu’il aurait pu et dû être sur tout un tas de points. Ce n’est ni un véritable navet, ni un chef-d’œuvre, juste un film moyen qui joue bien son rôle de divertissement, sans en donner, ni en demander trop. 

Bien sûr, Borderlands aurait pu être bien plus que son résultat final. Mais il ne l’est pas, et on doit se contenter d’un divertissement moyen. De bonnes idées de direction artistique cependant, qui s’inspirent d’un univers haut en couleurs. On passe un bon moment devant le film, qui ne nous éblouit pas mais qui parvient à nous divertir. Borderlands sera disponible en DVD, Blu-ray et VOD dès le 5 décembre. Le DVD inclut un making-of très intéressant. 

La bande-annonce de Borderlands

Rédactrice cinéma, séries et jeux vidéo spécialisée dans la FGC.

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