Située en Amérique du Sud, la Guyane est notamment connue pour son bagne, dont l’histoire vient parfois ternir le passé. Mais à cette même époque, la capitale de l’Ouest, Saint-Laurent-du-Maroni, était appelée le « Petit Paris ».
Initialement, le bagne doit voir le jour à l’est du territoire, bâtit lui-même par ses futurs occupants. Mais l’insalubrité des lieux et le climat humide, propice aux maladies infectieuses telles que la fièvre jaune, signent l’échec du projet. Les autorités décident alors de le déplacer à l’opposé, à Saint-Laurent-du-Maroni, et ce jusqu’en 1946.
Les premiers transports de bagnards débarquent en 1854. Sur place, les prisonniers travaillent dans les plantations de canne à sucre et de bananes. En parallèle, des travaux voient le jour à Saint-Jean-du-Maroni. Là aussi, les forçats acheminent le matériel nécessaire par leurs propres moyens. À leur disposition, une « charrette » sur rail, qu’ils doivent pousser à la force de leurs bras.
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Paris sur le Maroni
En 1867, Napoléon III déplore des conditions sanitaires mauvaises et décide d’envoyer les bagnards européens vers la Nouvelle-Calédonie. Pourtant, Saint-Laurent-du-Maroni reste la ville phare de l’administration pénitentiaire. Elle reçoit d’ailleurs le statut de « commune pénitentiaire spéciale » en 1880. Sept ans plus tard, les bagnards européens sont de nouveau emmenés au bagne.
La ville devant s’agrandir, celle-ci se découpe en trois parties : le quartier officiel avec l’administration et logements de fonction, le quartier du camp de la Transportation et la ville coloniale. Dans ce dernier, se regroupaient l’hôpital ou encore la gendarmerie. La rue était faite de pavés et jonchée d’arbres.
La qualité des bâtisses et son architecture poussèrent les gens à surnommer Saint-Laurent-du-Maroni le « Petit Paris ».
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