D’où vient l’expression « Pleurer comme une madeleine » ?

D'où vient l'expression « Pleurer comme une madeleine » ?

Après avoir découvert la signification des expressions « se brûler les ailes« , « se mettre la rate au court-bouillon » ou encore « donner le change » et « tomber dans les pommes » découvrons « pleurer comme une madeleine » ! Lorsqu’une personne pleure à chaudes larmes, on a l’habitude de dire qu’elle « pleure comme une madeleine », mais d’où vient cette expression particulière ?

Est-ce une référence à la madeleine de Proust ? Absolument pas et ce n’est sûrement pas en lien avec le petit gâteau lorrain dont tout le monde raffole ! Petit indice : on devrait plutôt écrire « pleurer comme une Madeleine » avec un M majuscule…

Pleurer comme une Madeleine

Une origine biblique

L’expression prend ses origines dans l’histoire du christianisme. Marie La Magdaléenne, aussi appelée Marie-Madeleine ou simplement Madeleine, était une ancienne prostituée. Elle confie ses péchés au Christ et prise de remords, elle pleure. Tant de larmes coulèrent qu’elle put laver les pieds du Christ avec, puis les sécher grâce à ses cheveux. Elle est pardonnée et devient une disciple de Jésus et le suit jusqu’à ses derniers jours. La relation entre Jésus et Marie Madeleine demeure néanmoins une source de débats épineux.

"Fête dans la maison de Simon le pharisien Eremitaget" - Peter Paul Rubens
« Fête dans la maison de Simon le pharisien Eremitaget » – Peter Paul Rubens

Elle se remit à pleurer une seconde fois en découvrant que le tombeau de Jésus avait été ouvert et qu’il était vide. Lorsqu’elle pleurait de tristesse, le Christ ressuscité aurait fait sa première apparition devant elle et lui aurait dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? ».

Expression utilisée depuis deux siècles

L’expression a évolué au fil du temps. Avant le XIXe siècle, on disait plutôt « faire la Madeleine », qui signifiait alors « feindre le repentir », en essayant d’émouvoir.

L’expression « pleurer comme une madeleine » est utilisée pour la première fois par Honoré de Balzac au XIXème siècle dans La Comédie Humaine : « Il ne revint pas pour dîner, et rentra fort tard. Je vous le jure, je restai dans ma chambre à pleurer comme une Madeleine, au coin de mon feu. » L’expression devient de ce fait courante qu’en 1830.

Références :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *